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Le secrétaire de l’Otan Jens Stoltenberg a été reçu, vendredi, par le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui bloque depuis mai l’entrée de la Suède et la Finlande dans l’Alliance atlantique. Erdogan accuse les deux pays de protéger, entre autres, des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) considérés comme terroristes par Ankara.
Aucun engagement n’a été annoncé. La Turquie ne ratifiera l’adhésion à l’Otan de la Suède et la Finlande qu’une fois les mesures nécessaires prises par les deux États, a affirmé, vendredi 4 novembre, le président turc Recep Tayyip Erdogan lors d’une rencontre avec le patron de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.
« Le président Erdogan a souligné que le rythme et le moment du processus de ratification (…) seront déterminés par les mesures que ces pays ont encore à prendre », a indiqué la présidence turque dans un communiqué à l’issue de cette rencontre à Istanbul entièrement fermée à la presse.
Le chef de l’État turc, qui doit recevoir mardi à Ankara le Premier ministre suédois Ulf Kristersson, bloque depuis mai l’entrée de la Suède et la Finlande dans l’Alliance atlantique.
La Turquie accuse les deux pays nordiques de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara.
Mémorandum trilatéral
Pour lever les objections de la Turquie, les trois pays ont signé un mémorandum d’accord en marge du sommet de l’Otan en juin à Madrid, portant notamment sur des demandes d’extraditions exigées par Ankara.
Jens Stoltenberg « s’est félicité des mesures significatives et concrètes déjà prises par les deux pays pour mettre en pratique le mémorandum et a souligné que leur adhésion renforcerait l’Otan », a indiqué, vendredi soir, l’Alliance atlantique dans un communiqué.
Le secrétaire général de l’Otan avait appelé jeudi à Istanbul à accueillir Suède et Finlande dans l’Alliance afin d' »envoyer un message clair à la Russie », au cours d’une conférence de presse commune avec le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.
À ce jour, 28 États membres, sur les 30 que compte l’Alliance atlantique, ont ratifié l’adhésion des deux pays nordiques, qui doit être approuvée à l’unanimité. Outre la Turquie, seule la Hongrie doit encore donner son accord final.
Avec AFP
