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Robert Luong, une balle dans la tête et un parfum de Françafrique – Jeune Afrique

Robert Luong, une balle dans la tête et un parfum de Françafrique – Jeune Afrique


Il fait nuit noire, ce 27 octobre 1979, lorsque la voiture arrivant de Paris s’immobilise sur le parking de la cité HLM du Pont de Marot, dans le centre de Villeneuve-sur-Lot. À bord du véhicule, Robert Luong-Nhu-Truat, peintre en bâtiment et décorateur, 39 ans, marié et père de deux enfants, ainsi que sa sœur, Marie-Thérèse. Le conducteur sort de la voiture, remarque que l’éclairage public ne fonctionne pas mais aperçoit du coin de l’œil deux hommes marchant dans sa direction. Malgré l’heure tardive – il est 22 h­ 50 –, Luong ne s’alarme pas : les promeneurs semblent tranquilles, probablement des voisins.

Robert Luong s’effondre, touché au visage, tandis que les agresseurs s’éloignent

Lorsque les inconnus le rejoignent, il sursaute pourtant et s’écrie : « Qu’est-ce que vous me voulez encore ? » Avant de lancer à sa sœur, paniqué : « Sauve-toi et baisse-toi ! » Marie-Thérèse, qui témoignera qu’elle a aperçu très brièvement le visage des hommes et qu’ils étaient « européens », a tout juste le temps de se pencher sous le tableau de bord. Deux coups de feu claquent. Robert Luong s’effondre, touché au visage, tandis que les agresseurs s’éloignent.


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Dans l’appartement, la femme du peintre, Liliane, a entendu les coups de feu. Intriguée, elle demande à son fils Félix, 11 ans, d’aller voir ce qui se passe depuis le balcon. Le garçon reconnaît la voiture de son père puis voit celui-ci allongé au sol et croit d’abord à une blague. L’épouse, elle, a déjà compris. Elle dévale les escaliers quatre à quatre et court vers la voiture, autour de laquelle quelques voisins ont déjà commencé à se presser, affolés. Ils aperçoivent une Renault 5 orange qui remonte lentement la rue longeant le parking avant de disparaître. Robert Luong gît dans une mare de sang, face contre terre. Les policiers retrouveront sur les lieux un étui de munitions .32 Winchester, calibre courant adapté à de nombreux revolvers et carabines.

Expulsé sur ordre du président Bongo

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