Il n’avait pas sa langue dans sa poche, et sur son site internet, Dakar Matin, les révélations fusaient depuis longtemps. Peut-être étaient-elles trop foisonnantes, dans un pays où plusieurs dispositions du code pénal sont susceptibles d’emmener un journaliste devant la justice… puis en prison.
Le 9 novembre au soir, après trois jours en garde à vue, Pape Alé Niang a été placé sous mandat de dépôt par un juge d’instruction dakarois. L’éditorialiste-star du web sénégalais, qui délivrait depuis des années (en wolof) des vidéos critiques envers le régime de Macky Sall, a été mis en cause par la justice pour différents délits qui donneraient presque l’impression qu’il préparait un attentat terroriste.
Depuis son arrestation, le 6 novembre, la Coordination des associations de presse (CAP) est vent debout. Elle a exprimé « tout son soutien à Dakar Matin et compte apporter toute l’assistance requise à Pape Alé Niang ».