Il s’agit du septième et du huitième en moins de deux semaines : la Corée du Nord a tiré deux missiles balistiques de courte portée dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 octobre, rapporte l’état-major interarmées de la Corée du Sud, cité par l’agence de presse Yohnap. Les services du premier ministre japonais ont confirmé ce tir sur Twitter. « La Corée du Nord a effectué un tir présumé de missile balistique. Plus de détails suivront », ont-ils indiqué.
[Emergency alert]
North Korea has launched a suspected ballistic missile. More updates to follow.
Les missiles semblent être retombés en dehors de la zone économique exclusive du Japon, ont précisé des responsables du gouvernement japonais, et selon les garde-côtes de ce pays, aucun dommage causé à un navire japonais n’a été rapporté.
Puissance nucléaire « irréversible »
Ces tirs de missiles s’inscrivent dans le cadre d’une année record d’essais d’armes par la Corée du Nord, dont le dirigeant Kim Jong-un a déclaré qu’elle était une puissance nucléaire « irréversible », mettant ainsi fin à la possibilité de pourparlers de dénucléarisation. Pyongyang a tiré mardi un missile balistique de portée intermédiaire au-dessus du Japon, où les populations concernées ont dû être priées de se mettre à l’abri.
La Corée du Nord a justifié cette série de tests par les « menaces militaires » américaines et diffusé un nouveau communiqué où elle a affirmé « suivre de très près l’évolution extrêmement inquiétante de la situation actuelle », en référence au déploiement du porte-avions américain USS Ronald Reagan lors des manœuvres conjointes américano-sud-coréennes auquel un destroyer japonais a pris part. Ces exercices en commun entre Séoul et Washington suscitent la colère de Pyongyang, le régime nord-coréen les considérant comme les répétitions d’une invasion.
Selon les analystes, Pyongyang a profité de l’impasse aux Nations unies pour procéder à des tests d’armes toujours plus provocateurs. En outre, Séoul et Washington préviennent depuis des mois que Pyongyang procédera à un nouvel essai nucléaire, probablement après le congrès du Parti communiste chinois (PCC), le 16 octobre.