Le président français Emmanuel Macron a annoncé que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le rejoindra pour son voyage en Chine début avril. Cette annonce intervient alors que la Chine s’engage de plus en plus dans des relations économiques avec l’Union européenne, en particulier dans le cadre de la « nouvelle route de la soie » et des investissements chinois sur le continent.
La visite de Macron en Chine est également considérée comme une opportunité de renforcer les liens bilatéraux, notamment dans les domaines de l’innovation, des droits de l’homme et du commerce. En effet, la France est un partenaire commercial important pour la Chine, en particulier dans le secteur de l’aéronautique où Airbus est un atout majeur. La Chine est également le deuxième marché d’exportation pour le luxe français, comme les marques Louis Vuitton, Chanel et Dior; d’où l’importance du voyage pour la France.
Cependant, les relations franco-chinoises ne sont pas toujours simples. La Chine a récemment exprimé son mécontentement face à la position de la France concernant les droits de l’homme au Xinjiang, où les Ouïghours sont persécutés, ainsi qu’environnementale, avec les critiques de Paris sur la pollution atmosphérique en Chine.
En outre, la France est également en train de réviser l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Chine, qui date de 2013, afin de mieux protéger les industries françaises, en particulier dans le secteur de l’agroalimentaire. Le voyage de Macron à Pékin est également l’occasion de discuter des problèmes commerciaux en suspens entre les deux pays.
Le choix d’Ursula von der Leyen pour accompagner Macron en Chine montre également l’importance de la coopération entre l’Union européenne et la Chine dans un contexte d’incertitude économique mondiale et de montée du protectionnisme. La Chine est un partenaire commercial important pour l’Union européenne et les deux parties sont actuellement engagées dans des discussions pour conclure un accord d’investissement bilatéral.
Cependant, la relation entre l’Union européenne et la Chine n’est pas exempte de tensions, en particulier en matière de politique étrangère, avec des questions de droits de l’homme, de sécurité et de cybersécurité. Certains États membres de l’Union européenne ont également exprimé des préoccupations quant à l’implication croissante de la Chine dans des projets d’infrastructures en Europe. De plus, la position de l’Union européenne sur l’utilisation des équipements Huawei dans le déploiement des réseaux 5G au sein de son espace économique reste controversée.
En fin de compte, le voyage de Macron en Chine est une opportunité pour la France et l’Union européenne de renforcer leurs relations avec la Chine, un partenaire économique majeur et de discuter ouvertement des problèmes en suspens. Mais cela nécessite une approche proactive et défendable, avec une coopération multilatérale solide pour protéger les intérêts économiques, stratégiques et sociaux européens.