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L’illusion de la forteresse européenne

Lillusion de la forteresse europeenne



L’Union européenne et ses États membres oublient l’un des éléments clés de la gestion des migrations : l’intégration. La réunion du Conseil Affaires intérieures du 9 mars a à nouveau répété les mêmes mesures inutiles déjà testées par le passé telles que les rapatriements, la lutte contre les trafiquants et l’arrêt des départs. Pourtant, il est hypocrite de promettre une solution qui n’existe pas à moins de se livrer à des refoulements massifs interdits par le droit international. En 2022, Frontex, l’agence chargée des frontières extérieures de l’UE, a enregistré 330 000 entrées irrégulières sur le continent, ce qui montre une autre réalité malgré l’urgence que les ministres crient.

Il est vrai que l’UE et la Commission ont beaucoup fait pour aider les États membres à gérer la crise migratoire qui a commencé en 2015. Leurs aides ont bénéficié en premier lieu à l’Italie et à la Grèce, et l’Europe a financé les bateaux de patrouille des « garde-côtes » libyens. Par ailleurs, elle a investi Frontex de missions et de pouvoirs nouveaux, faisant d’elle la plus grande agence de gestion des frontières au monde.

Cependant, la politique de l’UE consistant à créer une « forteresse Europe » ne fonctionne pas. Elle oublie que l’intégration est un élément clé de la gestion des migrations. En outre, les mesures de lutte contre les trafiquants et les rapatriements sont inefficaces. Pourtant, la crise démographique de l’Europe est une réalité incontestable, et il est inconcevable de bâtir une politique migratoire sans considérer l’immigration.

Il est crucial de trouver des solutions efficaces et durables pour les migrants. Il est également nécessaire de les intégrer de manière adéquate dans les sociétés européennes plutôt que de les laisser dans des camps sans assistance ni espoir. La solution ne consiste pas à fermer les frontières et à repousser les réfugiés, mais à collaborer avec eux et à les intégrer dans la société européenne.

En fin de compte, l’UE doit faire davantage pour aider les pays en développement à construire une infrastructure adéquate et à créer des emplois décents pour leur population. En effet, l’émigration est souvent une conséquence de la pauvreté et de l’absence d’opportunités dans les pays d’origine. En s’attaquant à ces problèmes à la source, l’UE pourrait réduire considérablement les flux migratoires et les drames humains qu’ils engendrent.

En conclusion, l’UE devrait réorienter sa politique migratoire vers une approche plus humaine et inclusive qui considère l’intégration des migrants comme une priorité absolue. Cela implique une collaboration avec les pays en développement pour améliorer les conditions de vie de leur population et offrir des perspectives d’avenir.

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