Plusieurs journaux polonais ont relayé un article de Ha’Aretz révélant un nouvel accord entre la Pologne et Israël permettant la reprise des échanges scolaires entre les deux pays, suspendus depuis plusieurs mois. Cette suspension était due à l’adoption par la Diète (la chambre basse du Parlement polonais) d’une loi empêchant la récupération des biens perdus par les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, promulguée par le président polonais, Andrzej Duda. La raison invoquée par la Pologne était le refus d’accepter les gardes du corps munis d’armes à feu accompagnant les jeunes Juifs sur les sites de l’Holocauste. La partie israélienne a rendu public en mars le contenu du nouvel accord, qui vise à éduquer la jeunesse des deux pays sur leur histoire commune.
Le nouvel accord stipule une liste de 33 musées à visiter, dont l’un doit obligatoirement être visité. Si certains musées sont incontournables, trois autres sont jugés scandaleux par plusieurs universitaires et historiens. Il s’agit du musée des Soldats maudits d’Ostroleka, du musée des Soldats maudits et des Prisonniers politiques de la République de Pologne (en cours de construction à Varsovie), et du musée des Polonais sauvant les Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale à Markowa. Certains soldats maudits, salués en Pologne pour avoir refusé de déposer les armes afin de combattre le pouvoir communiste, ont commis des meurtres de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.
Ces choix ont suscité une vive réaction en Israël car ils constituent une déformation de l’histoire. Le professeur Jan Grabowski, historien canado-polonais et chercheur sur la Shoah, a qualifié la liste de lecture « comme le rêve de tout négationniste de l’Holocauste ».
Cette situation démontre l’importance de l’éducation sur l’histoire commune de deux pays. La compréhension et la connaissance des événements passés permettent de construire un avenir meilleur. Toutefois, il est crucial que l’éducation soit basée sur une histoire véridique et documentée. Les choix des musées à visiter dans le cadre de cet accord ont suscité des critiques car certains d’entre eux racontent une version fallacieuse de l’histoire.
Il est essentiel de ne pas laisser l’ignorance ou la manipulation de l’histoire prendre le dessus. La vérité doit être mise en lumière pour éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent. L’histoire est un héritage commun, et il est important de transmettre aux générations futures une connaissance précise et non biaisée des événements du passé.