Une démonstration et une qualification pour les demi-finales. L’équipe de France féminine a déroulé une partition parfaite face à l’Allemagne (29-21), mardi 15 novembre à Skopje (Macédoine), afin d’obtenir sa place dans le dernier carré de l’Euro 2022.
« On est là où on voulait être, fatigués mais en bon état », savoure satisfait le sélectionneur, Olivier Krumbholz.
Les Bleues, toujours invaincues dans ce championnat d’Europe, ont assuré au passage la première place de leur groupe, qui leur offre, en théorie, un adversaire plus abordable en demi-finales vendredi à Ljubljana (Slovénie).
La bande d’Estelle Nze Minko a donc rempli son objectif initial affiché. Surtout, elle a une nouvelle fois confirmé le statut de l’équipe de France, solidement installée parmi les toutes meilleures nations du monde avec cette quatrième participation de suite au dernier carré d’un Euro.
Jamais menées dans le tournoi
Un chiffre résume l’emprise des Bleues sur ce tournoi : zéro. En cinq matchs et autant de victoires, les championnes olympiques n’ont toujours pas été menées, même pas 1-0 !
« Je n’ai pas beaucoup de souvenirs qu’on ait dominé comme ça les compétitions, avance la capitaine. Le scénario, c’est qu’on galérait souvent en début de compétition et on arrivait souvent à aller au bout quand même. Il n’y a pas de scénario idéal, mais ça fait du bien. »
En neuf tournois internationaux depuis les Jeux olympiques de 2016, elles ne sont passées à côté des demi-finales qu’une seule fois, lors de l’accident du Mondial 2019, à Kumamoto.
Comme les Monténégrines dimanche – qui ont décroché mardi l’autre ticket du groupe 2 pour le dernier carré – les Allemandes n’ont tenu le choc qu’une vingtaine de minutes avec un score serré de 7-6. Le temps que la défense française resserre les rangs. Entre-temps, la gardienne Cléopâtre Darleux (10 arrêts, 36 % au total) avait écœuré les tireuses de la Nationalmannschaft, qui jouait sa survie dans le tournoi.
« Luxe » et « repos »
Avant de s’envoler jeudi matin pour la capitale slovène, hôte des demies puis de la finale, dimanche, les championnes olympiques françaises ont un dernier rendez-vous sans pression à Skopje mercredi soir contre l’Espagne. « C’est un luxe de se dire qu’on est en demi-finales alors qu’il reste un match sans aucun enjeu pour nous », apprécie Laura Flippes (2 buts).
« On va mettre au repos les joueuses les plus sollicitées, prévient Olivier Krumbholz. Et faire jouer celles qui sont sur le banc et qui jouent peu. »
Les leaders, comme la capitaine Estelle Nze Minko (2 buts mardi), n’auront pas à tirer sur leur organisme dans une deuxième rencontre en vingt-quatre heures seulement. Ce match est même l’occasion d’offrir de premières minutes dans un grand tournoi international à la troisième gardienne, Camille Depuiset, et à la jeune demi-centre Léna Grandveau (19 ans).
Cette ultime journée du tour principal doit désigner leurs rivales pour une place en finale. Ce ne sera pas la Norvège, déjà qualifiée, si la bande de Stine Oftedal, tombeuse des Bleues en finale de l’Euro 2020 et du Mondial 2021, reste invaincue dans son groupe. La Suède, le Danemark et la Slovénie sont les autres nations en position de se qualifier dans ce groupe et donc de rencontrer les Bleues.
