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L’enquête sur l’affaire du fichage ethnique au PSG classée sans suite

L’enquête sur l’affaire du fichage ethnique au PSG classée sans suite


Les joueurs du PSG au Parc des Princes, à Paris, le 1er octobre 2022.

Le parquet de Paris a classé sans suite, le 19 août, son enquête préliminaire ouverte, en novembre 2018, contre le Paris Saint-Germain (PSG) pour « discrimination fondée sur l’origine, l’ethnie ou la nationalité » et « collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite », a appris Le Monde. « La procédure a été classée sans suite faute d’infraction suffisamment caractérisée », confirme le parquet de Paris.

Confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, cette enquête avait été déclenchée après le dépôt d’une plainte contre X par la Ligue des droits de l’homme pour « discrimination » et « collecte et traitement de données à caractère personnel faisant apparaître les origines raciales ou ethniques ».

Lire aussi « Français », « Maghrébin », « Antillais » : le PSG accusé de ficher ses jeunes joueurs

Cette plainte faisait suite aux informations de plusieurs médias européens, dont Mediapart. Sur la base des documents issus des « Football Leaks », ce collectif de médias avait révélé l’existence de formulaires, de 2013 au printemps 2018, au sein du club parisien « avec des contenus illégaux ». Ces documents précisaient l’« origine » de joueurs supervisés : « Français », « Maghrébin », « Antillais », « Africain » ; ou encore, « BC » pour « Blanc », « BK » pour « Black », « BR » pour « Beur », « M » pour « métis » et « AS » pour « Asiatique ».

Le PSG avait reconnu les faits, plaidant toutefois qu’il s’agissait d’une « initiative personnelle du responsable » de la « cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Ile-de-France », Marc Westerloppe, parti début 2018 à Rennes. Le club avait en outre diligenté une enquête interne, conduite par un cabinet d’avocats du 12 octobre au 14 novembre 2018.

Sanctions de la Ligue de football professionnel en 2019

Cette enquête, fondée « sur l’analyse d’échanges d’e-mails et sur une série d’entretiens menés avec les salariés du club en charge du recrutement du centre de formation », a abouti à la conclusion qu’« il n’y a pas eu de cas de discrimination avéré au sein du Paris Saint-Germain », affirmait le club.

En revanche, « cette enquête a confirmé la mise en place de fiches avec un critère d’origine durant la période 2013-2017. Ces fiches sont à l’initiative propre du responsable de la cellule province », a alors écrit le club dans un communiqué. Mais le quotidien L’Equipe avait produit depuis un document selon lequel des critères ethniques apparaissent aussi sur des fiches de la cellule Ile-de-France. Le PSG s’était engagé auprès de la ministre des sports « sur une nouvelle organisation des processus de sélection et le respect de l’éthique ».

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