OpenAI, une entreprise californienne à l’origine de ChatGPT, un robot opéré par intelligence artificielle génératif, a lancé mardi 14 mars GPT-4, une nouvelle version de la technologie d’intelligence artificielle générative. Cette nouvelle version est déjà adoptée par le moteur de recherche Bing de Microsoft, qui a investi des milliards de dollars dans la start-up. ChatGPT est devenu célèbre et utilisé par des millions de personnes dans le monde pour écrire des dissertations, des lignes de code, des scénarios ou tout simplement pour tester ses capacités.
GPT-4 est une version multimédia capable de comprendre les textes et les images grâce à une autre start-up appelée Be My Eyes. Cela constitue un pas de plus vers des programmes informatiques aussi « intelligents » que les humains. Le nouveau modèle est équipé de la vision et comprend le texte et les images. Cependant, il ne génère que du texte, contrairement aux versions précédentes.
Le concept d’IA générale vise des systèmes d’IA dotés de capacités cognitives humaines, ou « plus intelligents que les humains en général ». Sam Altman, le patron de la start-up, appelle de ses vœux que l’IA générale bénéficie à toute l’humanité.
Bien que le modèle manque d’une capacité cruciale, la mémoire, il réussit l’examen pour devenir avocat avec un score équivalent aux meilleurs 10 %. La version précédente, GPT 3.5, était au niveau des 10 % les moins bons, s’est félicitée l’entreprise.
Microsoft et Google, en tête de la course à l’IA générative, ont intégré des outils de création automatisée sur leurs plateformes et logiciels en ligne, pour faciliter la production d’e-mails, de campagnes publicitaires et d’autres documents.
Morgan Stanley envisage d’utiliser GPT-4, qui permet d’avoir toutes les connaissances de la personne la plus qualifiée en gestion de fortune – instantanément. Le géant des tutoriels Khan Academy et l’application de paiement Stripe ont également prévu d’intégrer des fonctionnalités de GPT-4.
Cependant, la progression rapide de l’IA générative inquiète de nombreuses professions intellectuelles et créatives, qui s’imaginent déjà réduites au rôle de gestionnaire de chatbots pour en tirer les meilleurs textes et images. Ces technologies ont aussi le potentiel d’être utilisées à des fins néfastes. OpenAI a alors annoncé avoir engagé plus de 50 experts pour évaluer les nouveaux dangers qui pourraient émerger, pour la cybersécurité par exemple, en plus des risques déjà connus (génération de conseils dangereux, code informatique défectueux, fausses informations, etc.). Leurs retours et analyses doivent permettre d’améliorer le modèle.
En somme, GPT-4 est un grand modèle multimédia, moins doué que les humains dans de nombreux scénarios de la vie réelle, mais performant dans de nombreux contextes professionnels et académiques. Les capacités multimédia de GPT-4 constituent un pas dans la direction de l’intelligence artificielle dite « générale ».