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« Le prix du beurre fond, sauf en rayons »

« Le prix du beurre fond, sauf en rayons »



Dans les supermarchés, le prix du beurre est de plus en plus élevé. C’est ce que prouve le panier de courses siglé Le Monde de la société Circana, censé analyser l’évolution de l’inflation. En mars dernier, il fallait dépenser 2,66 euros pour acheter 250 grammes de beurre de marque nationale, soit une augmentation de 25% en un an. Autrement dit, une plaquette de beurre qui coûte désormais cher.

En ce qui concerne le beurre industriel en vrac, c’est une toute autre histoire. Son prix est en train de fondre comme neige au soleil de printemps. Cependant, tout le monde se souvient de l’alerte lancée début 2022 par la Fédération des entreprises de boulangerie-pâtisserie concernant le beurre. À l’époque, sa cotation avait atteint les 6 000 euros la tonne. Après la Chandeleur, les prix n’ont pas chuté : bien au contraire, la crème barattée était payée de plus en plus cher. À l’automne, elle s’est négociée à près de 7 300 euros la tonne, soit une augmentation de 70% en un an.

Depuis lors, le prix du beurre a dégringolé, même s’il reste relativement élevé. Selon Benoît Rouyer, directeur de la prospective économique au Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (Cniel), « le prix de la tonne de beurre industriel est proche des 5 300 euros aujourd’hui. La baisse est importante, mais les prix restent assez élevés, malgré tout ». Les fabricants de kouign-amann peuvent donc souffler un peu.

Le beurre n’est toutefois pas le seul produit laitier industriel dont les prix ont chuté. Le prix de la poudre de lait est également en baisse, passant de 4 400 euros la tonne à près de 2 600 euros la tonne. Selon M. Rouyer, cela est dû au fait que « les acheteurs ont été rassurés sur l’offre, et la demande chinoise a été moins soutenue en 2022, d’autant que la production laitière a augmenté de 7% pendant cette période. »

Cependant, il n’y a pas de corrélation immédiate entre les cotations des ingrédients laitiers industriels et l’inflation des produits de grande consommation, du moins en France. Le prix du beurre fond, sauf dans les rayons. En revanche, en Allemagne, il a fait des montagnes russes. La plaquette bénéficie, depuis février, d’une réduction de 20% dans les magasins, après une augmentation de 40% en 2022, selon les données du Cniel.

Cet énorme volatilité se retrouve également dans le prix du lait payé aux producteurs. Il y a parfois de l’agacement chez les éleveurs français lorsqu’ils comparent la rémunération de la tonne de lait de chaque côté du Rhin. Ainsi, en 2022, ils ont reçu en moyenne 422 euros, tandis que leurs homologues allemands ont touché 580 euros à l’automne.

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