Le président de la Saudi National Bank (SNB), premier actionnaire de Credit Suisse avant son rachat au début du mois d’avril, a démissionné. Cette information a été confirmée par la SNB dans un communiqué publié à la Bourse de Ryad. Bien que la banque n’ait pas donné de raison pour cette démission, cela survient après que Credit Suisse a subi des pertes importantes liées à des fonds spéculatifs américains. La SNB déclare également que le processus de nomination d’un nouveau président est en cours.
Credit Suisse a subi des pertes importantes liées à des fonds spéculatifs américains tels que Archegos Capital Management, entrainant une baisse de 30% de ses actions depuis le début de l’année. Cette démission du président de la SNB pourrait également avoir des implications pour Credit Suisse car la banque suisse dépendait fortement de son grand actionnaire pour soutenir ses activités de banque d’investissement. Cependant, la SNB a déclaré qu’elle soutenait toujours les plans de Credit Suisse pour se tourner vers une stratégie plus axée sur la gestion de fortune.
La démission du président de la SNB intervient également à un moment où l’Arabie saoudite cherche à diversifier son économie. Le Royaume espère tirer parti de sa richesse pétrolière en développant des secteurs tels que le tourisme, l’énergie renouvelable et la technologie, et investit également dans des entreprises à l’étranger. La SNB elle-même a récemment acquis une participation de 44% dans la Banque saoudienne d’investissement (BSI), qui a fusionné avec la Gulf International Bank.
La SNB est la plus grande banque d’Arabie Saoudite en termes d’actifs et détient des participations importantes dans plusieurs banques internationales, notamment Credit Suisse, qui a été rachetée par le portefeuille de la SNB en 2006. Cependant, la relation entre Credit Suisse et la SNB a connu des hauts et des bas. En 2015, la SNB avait vendu une partie de ses actions de Credit Suisse, citant des préoccupations quant à la baisse des bénéfices de la banque suisse.
La SNB a également été impliquée dans plusieurs initiatives de financement de projets au cours des dernières années. En 2019, la banque a dirigé un syndicat de prêts de 1,5 milliard de dollars pour financer la construction d’une centrale électrique à gaz en Turquie, et en 2018, elle a été nommée co-arrangeur principal pour le financement d’un projet de raffinerie en Indonésie. La banque a également été impliquée dans des projets d’énergie renouvelable tels que la centrale électrique solaire de Dumat Al Jandal de 400 MW.
En fin de compte, la démission du président de la SNB souligne les risques que posent les relations étroites entre les entreprises et leurs principaux actionnaires. Bien que la SNB ait exprimé son soutien à Credit Suisse, la banque suisse reste vulnérable à des pertes importantes en raison des pratiques de négociation à risque élevé. Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, Credit Suisse a annoncé qu’elle réduirait ses activités de banque d’investissement et augmenterait son exposition à la gestion de fortune, ce qui est conforme aux souhaits de son actionnaire principal, la SNB, qui cherche à se diversifier.
Le futur président de la SNB aura la tâche de maintenir la stabilité de la banque tout en poursuivant sa stratégie de diversification. Cela peut inclure d’autres investissements dans des entreprises étrangères et des initiatives françaises destinées à développer l’économie saoudienne et à attirer des investissements étrangers. En fin de compte, le destin de Credit Suisse et de la SNB est étroitement lié, car les deux institutions travaillent ensemble pour renforcer l’économie mondiale et contribuer à la croissance financière à l’échelle internationale.