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Le PDG de Nissan veut une Alliance « moins politique » avec Renault

Le PDG de Nissan veut une Alliance « moins politique » avec Renault


Le PDG de Nissan, Makoto Uchida, à Yokohama, au Japon, en juin 2020.

Il y a longtemps que l’on n’avait pas entendu un dirigeant de Nissan parler avec autant d’enthousiasme et de superlatifs de ses homologues chez Renault. Vendredi 4 novembre, Makoto Uchida, le PDG du troisième constructeur nippon, a tenu à s’exprimer devant quelques journalistes français pour faire un point sur l’avancement des discussions qu’il mène avec Renault et Mitsubishi en vue d’« amener l’Alliance [entre les trois constructeurs] vers une nouvelle ère ».

A plusieurs reprises, il a insisté sur la qualité de ses discussions avec « Luca et M. Senard » , à savoir Luca de Meo, le directeur général de Renault, et Jean-Dominique Senard, le président du conseil d’administration de la marque au losange. « Je suis très heureux et très fier de la relation que nous avons au niveau de la direction générale : je décroche mon téléphone et je parle [à Luca de Meo] à chaque fois qu’il le faut », insiste M. Uchida. Cela lui arrive chaque semaine, presque tous les deux à trois jours.

Les dirigeants de Renault, qui se félicitent aussi de l’amélioration de la qualité de leurs relations avec Nissan, auraient sans doute préféré que ces discussions, commencées avant l’été, aboutissent d’ici au mardi 8 novembre, jour de la présentation détaillée aux marchés financiers de leur plan de réorganisation, à l’occasion d’un Capital Market Day.

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Mais ils sont contraints d’être patients. « Nous avons beaucoup de points à résoudre, je ne dirais pas que ce sont des discussions faciles, mais nous allons y arriver », rassure Makoto Uchida, qui se félicite de « l’état d’esprit » des échanges. Il ne donne toutefois aucune échéance, pas même la date du 15 novembre, jour où les conseils d’administration des trois constructeurs se rencontreront à Yokohama, siège de Nissan. « Il faut que le contenu mûrisse, qu’il soit robuste », explique-t-il.

« Nous aussi, nous avons un partenaire chinois »

Il a confirmé les trois points de discussions en cours : premier point, « la participation de Nissan dans la société où Renault va regrouper ses activités concernant la voiture électrique » ; deuxième point, « un projet symbolique, qui montrera que nous voulons élever l’Alliance et la rendre encore plus compétitive » ; troisième point, « la définition d’une gouvernance [de l’Alliance] qui lui permettrait d’être plus rapide, ce qui passe par un partenariat à égalité ».

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Il s’est montré rassurant sur le fait que Nissan ne s’opposerait pas à l’entrée d’un partenaire chinois, en l’occurrence le groupe Geely, dans le capital de la filiale moteurs thermiques de Renault, alors que des rumeurs mentionnent que cela pourrait mettre fin à l’Alliance : « Nous aussi, nous avons un partenaire chinois, l’important, c’est la transparence. » Il négocie toutefois pied à pied l’utilisation des brevets.

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