Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale qu’il engageait la procédure de dissolution du groupement « Soulèvements de la terre ». Ce groupement est accusé d’être à l’origine des « actions violentes » survenues samedi dans les Deux-Sèvres lors de la manifestation interdite contre les retenues d’eau. Le ministre a également fait savoir qu’il présenterait lors d’un prochain Conseil des ministres un décret de dissolution à l’issue de la procédure.
Une note du ministère de l’Intérieur datée de mardi indique que « Soulèvements de la terre » (SLT) « incite et participe à la commission de sabotages et dégradations matérielles ». Selon cette note, le groupe est présenté comme appartenant à la mouvance de l’ultragauche et a été créé en 2021 par des membres de l’ex-Zone A Défendre de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique.
Le ministre a également demandé « deux rapports » sur les événements de Sainte-Soline, qui seront mis en ligne dans l’après-midi sur le site du ministère de l’Intérieur. Ces rapports seront réalisés par la préfète des Deux-Sèvres et le directeur général de la gendarmerie nationale.
Par ailleurs, une audition du ministre de l’Intérieur à l’Assemblée nationale a été annoncée sur la « gestion du maintien de l’ordre », suite aux critiques des opposants aux manifestations contre la réforme des retraites et au rassemblement contre les « mégabassines ». Une pétition citoyenne a également été lancée pour demander le « démantèlement » des BRAV-M, unités de police au cœur des critiques. Elle a recueilli plus de 140 000 signatures citoyennes en six jours et pourrait faire l’objet d’un débat en séance publique si elle en recueille 500 000.
