Un père russe, Alexeï Moskaliov, a été arrêté au Bélarus à la demande des autorités russes. Moskaliov avait fui avant d’être condamné à deux ans de prison pour avoir publié des messages critiques envers l’offensive contre l’Ukraine sur les réseaux sociaux. L’affaire a commencé lorsque sa fille Maria a dessiné une scène montrant des missiles se dirigeant vers une femme et un enfant avec un drapeau ukrainien dans sa classe. La directrice de l’école a alerté la police et la fille a été placée dans un foyer. Le père a été assigné à résidence début mars, tandis que le tribunal d’Efremov l’a condamné à une peine de deux ans de prison. Les autorités ont ensuite annoncé qu’il s’était échappé de sa résidence surveillée et était donc en fuite. Une lettre écrite par Maria Moskaliova dans laquelle elle exprime son soutien à son père a ajouté à l’émotion après avoir été rendue publique.
Le Kremlin a déclaré que le père avait rempli ses obligations parentales de manière déplorable lorsqu’il a été accusé de diffamation, et un autre procès doit se tenir le 6 avril pour présenter des preuves supplémentaires concernant la restriction des droits parentaux de M. Moskaliov. Depuis le début du conflit en Ukraine en 2022, plusieurs opposants connus ou anonymes ont été condamnés à une peine de prison pour avoir critiqué l’offensive.
L’histoire, emblématique de la répression contre ceux qui s’opposent au conflit en Ukraine, a suscité une vive émotion en Russie. Une pétition en ligne demandant le retour de l’enfant chez son père a recueilli plus de 145 000 signatures, malgré le climat de répression.
La lettre touchante de la fille déclare: «Je t’aime beaucoup, tu n’es coupable de rien, je serai toujours de ton côté. Je suis sûre que tout ira bien et que nous serons de nouveau ensemble (…) Je sais que tu ne céderas pas, tu es fort, nous sommes forts. Je vais prier pour toi et pour nous.» La décision du tribunal de séparer le père de sa fille a causé l’indignation des citoyens russes, qui ont pris des mesures pour soutenir la famille dans cette épreuve difficile.
La répression des voix critiques de l’offensive en Ukraine est répandue en Russie. Les médias indépendants ont été fermés, les mèmes sur le président russe Poutine ont été criminalisés, et l’utilisation de VPN pour accéder à des sites Web bloqués par le gouvernement est devenue une infraction pénale. Des milliers de russes qui ont manifesté contre l’invasion de l’Ukraine ont été arrêtés, battus ou condamnés à de lourdes peines de prison. La situation des droits de l’homme en Russie s’est considérablement détériorée ces dernières années, ce qui a été souligné par la condamnation de l’opposant Alexeï Navalny à plus de deux ans de prison en 2021, après son retour en Russie.
L’affaire Moskaliov montre une fois de plus l’injustice et la répression des voix critiques en Russie sous le régime de Poutine. On craint que les autorités russes ne puissent faire face aux critiques internationales concernant cette affaire tragique et n’aggravent encore davantage la situation des droits de l’homme dans le pays.
En conclusion, cette affaire suscite de l’émotion en Russie et des milliers de Russes ont signé une pétition pour demander le retour de la fille de M. Moskaliov. Cette situation met également en évidence la répression des voix critiques en Russie, qui a atteint un niveau alarmant ces dernières années. La communauté internationale doit agir pour soutenir les droits de l’homme en Russie et faire pression sur le régime de Poutine pour mettre fin à la répression et à la censure.