LE HAMAS ET LE FATAH, LES DEUX MEILLEURS ENNEMIS PALESTINIENS BIENTÔT RÉCONCILIÉS ?
En juin 2007, l’exil forcé de l’Autorité palestinienne hors de la bande de Gaza par le Hamas marquait un tournant dans les relations tumultueuses entre les deux principaux partis palestiniens. Après des années de crises politiques et de violences, le Fatah et le Hamas semblaient irréconciliables. Cependant, récemment, des signes de rapprochement entre ces deux ennemis historiques ont vu le jour.
LE FATAH, PARTI HISTORIQUE DE GAZA
Le Fatah, fondé en 1959 par Yasser Arafat, est un mouvement politique et militaire laïque dont l’objectif initial était de lutter pour l’indépendance palestinienne et la libération de la Palestine de l’occupation israélienne. Après des décennies de lutte armée et de négociations diplomatiques, le Fatah a été confronté à une série de défis internes et externes, notamment la montée en puissance du Hamas.
En 2007, après une défaite électorale face au Hamas, le Fatah a été contraint de quitter la bande de Gaza et de se replier en Cisjordanie. Cette scission territoriale et politique a créé des divisions au sein du peuple palestinien, compromettant les perspectives d’un État palestinien indépendant.
VERS UNE DÉTENTE POLITIQUE ?
Malgré les années de conflit et de rivalité, des tentatives de réconciliation entre le Fatah et le Hamas ont été entreprises à plusieurs reprises. En 2022, la "Déclaration d’Alger" semblait ouvrir la voie à des élections et à un rapprochement, mais les ambitions de réconciliation sont restées lettre morte jusqu’à récemment.
La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza en 2023 a ravivé les appels à la discussion entre le Fatah et le Hamas. Les violences incessantes et les pertes en vies humaines ont poussé les factions palestiniennes à se réunir à Pékin pour négocier un possible accord. La "Déclaration de Pékin" pourrait enfin marquer la fin des divisions internes qui perdurent depuis près de deux décennies.
VERS UN AVENIR INCERTAIN
Le contenu de la "Déclaration de Pékin" reste à concrétiser, notamment en ce qui concerne la formation d’un gouvernement de réconciliation pour gérer les affaires des territoires palestiniens. Cependant, la mise en place d’un cessez-le-feu permanent demeure un préalable essentiel à toute avancée significative.
Alors que le Hamas se retire des négociations en dénonçant les actions israéliennes, l’avenir de la réconciliation reste incertain. Cependant, l’espoir d’une paix durable entre le Fatah et le Hamas demeure intact, offrant une lueur d’espoir pour le peuple palestinien.
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