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Le gouvernement relance les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie

Le gouvernement relance les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie


La lettre était attendue, elle leur est parvenue lundi 10 octobre : tous les élus et représentants calédoniens sont conviés ensemble, le 28 octobre à Paris, par la première ministre, Elisabeth Borne, qui estime « nécessaire d’engager des discussions tripartites sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ». Une toute première réunion de la convention des partenaires doit ainsi se tenir à l’hôtel de Matignon. Sa réussite demeure incertaine.

Depuis le troisième référendum prévu dans le cadre de l’accord de Nouméa de 1998 sur l’accession du territoire à la pleine souveraineté, boycotté par les indépendantistes le 12 décembre 2021, Etat, mouvements indépendantistes et groupes non indépendantistes ne se parlaient plus. Le dossier institutionnel calédonien est bloqué. Le non à l’indépendance l’a certes emporté à la fin de 2021, comme en 2018 et en 2020, à 96,5 % cette fois, mais avec 56,1 % d’abstention. Le « référendum de l’Etat français », comme l’a rejeté le président du congrès calédonien, Roch Wamytan, n’a pas fait son office, après des années de consultations et de crises.

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L’invitation va-t-elle permettre de renouer le dialogue ? L’exécutif appelle autour de la table « les représentants désignés par les présidents du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, du congrès, des trois provinces, des deux associations de maires, du Sénat coutumier, du Conseil économique social et environnemental et des trois chambres consulaires, ainsi que les parlementaires ». Les signataires des accords de Nouméa sont aussi conviés.

Prudent, Matignon prévient que « l’ordre du jour de la convention des partenaires, consacré à la définition des modalités, du calendrier et des thématiques des discussions tripartites sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie, sera communiqué ultérieurement ». Il s’agira d’une « réunion de méthode » à l’« ambition mesurée », précise un conseiller du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, qui va diriger ces discussions. Une dizaine de groupes de travail pourraient être créés, sur les sujets économiques, fiscaux, sociaux et de transfert de compétences entre l’Etat et le territoire. M. Darmanin irait les installer à Nouméa, au début de novembre.

« Réenclencher une dynamique »

La cheffe de file de la droite loyaliste, Sonia Backès, aujourd’hui secrétaire d’Etat à la citoyenneté, sera présente le 28 octobre en tant que présidente de la province Sud de Nouvelle-Calédonie. Sa double casquette constitue un des éléments de crispation avec les indépendantistes. Lors d’un échange avec elle, lundi matin, Emmanuel Macron a conforté Mme Backès dans son poste gouvernemental. Mais comme l’avait assuré à Nouméa, à la mi-septembre, Jean-François Carenco, le ministre délégué aux outre-mer : « Mme Backès ne s’occupe pas du dossier calédonien » au nom de l’Etat.

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