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le coup de pub de Marlène Schiappa à un magazine mal en point

le coup de pub de Marlène Schiappa à un magazine mal en point



Le dernier numéro de Playboy était épuisé dans les kiosques à journaux en seulement 24 heures après sa sortie le jeudi 6 avril à Paris. Selon un vendeur cité dans l’article, cela était probablement dû au fait qu’il n’avait reçu que deux exemplaires et que, de manière générale, personne n’en achète jamais.

Néanmoins, la secrétaire d’Etat chargée de l’économie sociale et solidaire et de la vie associative, Marlène Schiappa, a accordé une interview et une séance photos à ce magazine emblématique de la presse masculine datant d’un autre siècle, remettant ainsi le titre sous les feux de la rampe. Cette décision a été considérée comme une aubaine pour Jean-Christophe Florentin, directeur de la publication et de la rédaction de Playboy, qui a multiplié les apparitions médiatiques pour promouvoir son magazine.

Sur les plateaux de C8, de CNews, d’Europe 1 et de Franceinfo, Florentin a affirmé que Playboy était désormais un « mook intello » plutôt qu’un « journal de fesses ». Bien que la publication contienne toujours des photos provocantes de jeunes femmes, on y trouve également des articles écrits par des personnalités telles qu’Eric Naulleau, Yves Thréard, Ivan Rioufol ou Emmanuel Pierrat, qui a récemment été condamné à dix-huit mois d’interdiction d’exercer pour harcèlement et qui a fait appel de sa condamnation.

La satisfaction de Florentin a cependant été ternie lorsque BFM TV a publié des photos de Marlène Schiappa avant la sortie du magazine. L’avocat du directeur de publication a envoyé une plainte à l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (ex-CSA), plutôt que de chercher réparation en justice, afin de rester sur un « terrain purement déontologique ». Cette prudence était justifiée, car Florentin avait lui-même utilisé des images volées de la célèbre actrice américaine Jennifer Lawrence pour le hors-série de son magazine Bigard en été 2021. Les photos, qui avaient été subtilisées dans le téléphone de Lawrence par un hacker condamné à neuf mois de prison, avaient suscité des réactions mitigées et avaient valu à Florentin une condamnation à verser 20 000 euros à l’actrice en réparation de son préjudice moral.

En fin de compte, il est clair que la décision de Schiappa d’accorder une interview à Playboy a provoqué une vague de réactions, mais qu’elle n’a pas suffi à empêcher la publication de tomber dans l’oubli à nouveau. Playboy est aujourd’hui considéré comme un magazine pour un public de niche, plutôt que comme un média influent au niveau national ou international.

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