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Le « coup de maître » du Canada pour décrocher la « méga-usine » Volkswagen

Le « coup de maître » du Canada pour décrocher la « méga-usine » Volkswagen



La construction de la nouvelle usine de Volkswagen pour la production de batteries électriques se poursuit à Saint Thomas, une commune de 39 000 habitants située dans le sud-ouest de la province de l’Ontario. Bien que les travaux de construction ne débutent pas avant début 2024, la superficie du site – qui s’étendra sur un parc industriel de 6 kilomètres carrés – est déjà impressionnante. La nouvelle usine comprendra six chaînes de production et fournira, à terme et une fois achevée en 2027, 1 million de batteries par an destinées à équiper les quelque vingt-cinq modèles de véhicules électriques que le constructeur automobile européen prévoit de lancer dans les années à venir.

En plus de créer des milliers d’emplois directs, la nouvelle usine de Saint Thomas devrait également en créer dix fois plus indirectement, selon le gouvernement canadien. Elle est, à ce jour, la plus grande de Volkswagen en Amérique du Nord et pourrait également devenir la plus grande du monde. Les investissements annoncés pour le projet sont phénoménaux, avec Volkswagen injectant 7 milliards de dollars canadiens (4,7 milliards d’euros) pour la construction de l’usine, le gouvernement fédéral ajoutant 700 millions et celui de l’Ontario contribuant également avec 500 millions, tandis que des engagements ont été pris pour améliorer les infrastructures environnantes, notamment en termes de routes, de chemins de fer et de services publics.

L’accord conclu avec le gouvernement canadien implique également des subventions importantes à la production. En effet, selon le détail des investissements dévoilés le 21 avril, Ottawa s’est engagé à verser de 8 à 13,2 milliards de dollars canadiens en subventions à la production au cours de la prochaine décennie, du jamais-vu dans l’histoire du Canada. Les négociations pour le projet ont débuté à l’automne 2022, les discussions étant menées en direct par le gouvernement libéral de Justin Trudeau et la direction de Volkswagen. L’Ontario dispose de nombreux atouts pour attirer le nouveau venu, notamment sa filière automobile déjà active, ses gisements de minéraux critiques comme le lithium et l’accès à des énergies « propres » comme l’hydroélectricité et le nucléaire.

Le projet de Volkswagen à Saint Thomas est un symbole de l’importance croissante des véhicules électriques et de l’infrastructure de production des batteries au Canada et dans le monde entier. Alors que les gouvernements et les industries cherchent à atteindre des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, la production de batteries est devenue un enjeu crucial pour la production de véhicules électriques. Par conséquent, les gouvernements de nombreux pays, comme le Canada, sont prêts à investir des sommes considérables pour attirer les grands constructeurs automobiles et producteurs de batteries. Dans le cas de Saint Thomas, il ne fait aucun doute que le projet de Volkswagen apportera de nombreux avantages économiques à la région, ainsi que des avantages environnementaux en favorisant une transition vers une économie verte.

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