Le texte du député LFI Aymeric Caron visant à interdire la corrida divise très fortement au sein de la majorité présidentielle mais également au Rassemblement national. Même dans les rangs de la Nupes, l’interdiction de la corrida ne fait pas l’unanimité.
Faut-il interdire totalement la corrida ? La question anime le débat public et l’Assemblée nationale, qui débat pour la première fois une proposition de loi de La France Insoumise qui propose d’interdire cette pratique dans tout le territoire. Le texte sera discuté jeudi 24 novembre dans l’hémicycle après un passage en commission des lois ce mercredi. Les familles politiques sont divisées à ce sujet y compris au sein même de la majorité.
Une classe politique divisée
Le gouvernement s’estime défavorable à l’interdiction de la corrida mais marche tout de même sur des œufs. Après quelques atermoiements, la secrétaire d’État à la ruralité, Dominique Faure, a été chargée de s’opposer au texte. La secrétaire d’État a pour qualité d’être moins clivante et médiatique que certains de ses collègues à l’instar d’Éric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux, un fervent défenseur de la corrida, était pourtant prêt à en découdre. Pourtant, l’exécutif a choisi de tout faire pour éviter que les débats ne s’électrisent.
La majorité est divisée. Si environ les deux tiers du groupe Renaissance sont opposés à la proposition d’Aymeric Caron, certaines personnalités influentes, comme Aurore Bergé, sont pour. La liberté de vote sera donc laissée aux députés macronistes sur ce sujet inflammable.
Pas de consigne donnée non plus au Rassemblement national. Les troupes de Marine Le Pen sont elles aussi très partagées sur la question. Même dans les rangs de la Nupes, l’interdiction de la corrida ne fait pas l’unanimité. Le texte ne figure d’ailleurs qu’en quatrième position de la niche parlementaire des Insoumis. Cela pourrait empêcher un vote la semaine prochaine si les débats traînent en longueur.