EN ARGENTINE, LA JUSTICE SUSPEND PROVISOIREMENT LES RÉFORMES DU TRAVAIL DE JAVIER MILEI
Le 3 janvier, la justice argentine a pris une décision provisoire visant à suspendre les réformes du droit du travail incluses dans le « méga-décret » dérégulateur du président ultralibéral Javier Milei. Cette mesure conservatoire a été émise par la Chambre nationale du Travail en réponse à une saisie de la CGT, la plus grande centrale syndicale du pays. La suspension demeurera en vigueur jusqu’à ce qu’une décision définitive soit rendue sur la question de fond soulevée dans la présente procédure.
DERNIER REVERS POUR JAVIER MILEI
Cette suspension symbolise un premier revers pour l’élan réformateur ultralibéral de Javier Milei, bien que temporaire, et fera l’objet d’un appel imminent de la part du gouvernement. Le président Milei avait annoncé un « Décret de nécessité et d’urgence » le 20 décembre, mettant en place une dérégulation massive de l’économie argentine. Ce décret, qui est techniquement entré en vigueur, modifie ou abroge plus de 300 normes, impactant notamment le travail, l’encadrement des prix et loyers, la privatisation d’entreprises publiques, ainsi que les réglementations aux exportations et importations.
DÉBAT JURIDIQUE ET OPPOSITION
Le décret de Milei a suscité de vifs débats quant à son caractère constitutionnel, et a également été l’objet d’une multitude de recours en justice, dont celui de la CGT en référé. Les réformes du droit du travail, en particulier, ont été fortement contestées en raison de leur impact sur la période d’essai, les indemnisations en cas de licenciement, le droit de grève, et la possibilité de licenciement en cas de blocage ou occupation du lieu de travail. Cette opposition se manifeste également dans la rue, avec la convocation d’une grève générale et mobilisation par la CGT pour le 24 janvier.
L’OPPOSITION S’ORGANISE
Le recours en justice s’inscrit dans les trois axes de lutte de l’opposition contre la révolution libérale de Milei, avec la rue et le parlement. La grève générale prévue pour le 24 janvier représente un défi majeur pour le gouvernement, la grève la plus précoce contre un gouvernement en 40 ans de démocratie.
En parallèle, le méga-décret de dérégulation de l’économie argentine fait l’objet de débats houleux entre juristes et soulève des questions quant à la légitimité constitutionnelle de ses dispositions. Ces réformes du travail proposées sont contestées pour leur manque de justification d’« urgence » et leur impact potentiellement répressif ou sanctionnant.
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Références:
– https://www.nouvelobs.com/monde/20231221.OBS82371/privatisations-droit-du-travail-loyers-javier-milei-annonce-une-deregulation-massive-de-l-economie-argentine.html
– https://www.nouvelobs.com/monde/20231120.OBS81071/en-argentine-l-ultraliberal-javier-milei-elu-president-promet-la-reconstruction.html
– https://www.nouvelobs.com/monde/20231210.OBS81915/javier-milei-nouveau-president-d-une-argentine-exsangue.html
– https://www.nouvelobs.com/monde/20231120.OBS81105/javier-milei-veut-dollariser-l-argentine-est-ce-une-si-bonne-idee.html
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