Les écologistes parisiens ont annoncé vendredi 7 avril que le projet de réglementation du futur plan local d’urbanisme (PLU) de la capitale allait partir en enquête publique, à la suite d’un vote en Conseil de Paris en juin.
La famille écologiste avait fait le déplacement pour l’annonce, incluant les négociateurs PLU du groupe, les deux adjoints écologistes d’Anne Hidalgo, David Belliard et Dan Lert, les maires des arrondissements, Emmanuelle Pierre-Marie (12e) et Carine Petit (14ème), ainsi qu’une poignée d’autres conseillers.
Le premier adjoint d’Anne Hidalgo chargé des questions d’urbanisme, Emmanuel Grégoire, s’était montré prudent au début de la semaine quand la question du PLU lui avait été posée à l’issue d’un point presse sur les « dark stores » et sur la future voie de covoiturage sur le boulevard périphérique. Il avait simplement répondu que la sortie du tunnel était proche, soucieux de ménager les susceptibilités.
Un accord fructueux
Cet accord est le « fruit d’un travail de fond sérieux et important et une belle victoire collective », a déclaré Grégoire après la réunion des écologistes. « Ces nouvelles règles d’urbanisme répondront à l’urgence d’adapter la ville pour pouvoir y vivre, malgré les changements de températures, et à celle de pouvoir se loger à des prix abordables. »
Les communistes aussi ont applaudi. Jacques Baudrier, l’adjoint chargé de la construction publique, s’est montré satisfait de ce qu’il a obtenu en faveur de la construction de logements sociaux et de nouveaux équipements publics et de santé. « Tout cela débouche sur une politique qui nous convient parfaitement. L’adaptation au climat ne s’oppose pas au social. Je n’ai jamais vu des choix politiques aussi à gauche à Paris », a-t-il commenté.
Fin mars, il restait trois points de blocage sur lesquels les trois composantes de la majorité n’arrivaient pas à s’entendre. Les écologistes ne voulaient plus entendre parler de quoi que ce soit au-delà de 37 mètres en ce qui concerne la hauteur. C’est désormais acté, le dernier bâtiment à crever le plafond haussmannien sera la tour Triangle qui culminera à 180 mètres, au sud de la capitale. La petite ceinture, autre sujet de désaccord, reste un espace de « grand service urbain », ce qui rassure la SNCF, qui s’opposait à ce que ces 54 hectares soient classés en espaces boisés, comme le demandaient les socialistes et les écologistes, au cas où des trains devaient à nouveau y circuler un jour.
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Urbanisme : la révision du PLU de Paris enlisée porte de Montreuil
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