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La France n’écarte pas un départ de ses forces spéciales du Burkina Faso

La France n’écarte pas un départ de ses forces spéciales du Burkina Faso


Sébastien Lecornu, le 3 novembre 2022, à Bucarest, en Roumanie.

Dans un entretien au Journal du dimanche, le ministre des armées français, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté un départ des forces spéciales françaises basées au Burkina Faso, où des manifestations contre la présence française ont eu lieu vendredi, au moment où la France met fin à son opération antijihadiste « Barkhane » au Sahel.

« Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales », a déclaré M. Lecornu dimanche 20 novembre. « Sabre [le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou] a eu un rôle-clé ces dernières années dans la lutte contre le terrorisme au Sahel », insiste-t-il.

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La France, qui déploie encore quelque 3 000 militaires au Sahel, après avoir compté jusqu’à 5 500 hommes, a officiellement mis fin à son opération antidjihadiste « Barkhane », et s’est donné six mois pour finaliser sa nouvelle stratégie en Afrique.

« Nous travaillons à une organisation du format de nos bases militaires existantes. Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants, par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales », explique M. Lecornu, ajoutant : « Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme à la place de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés. »

« Accompagnement dans la lutte contre le terrorisme »

Vendredi, une manifestation contre la présence de la France au Burkina Faso, miné par les violences djihadistes, a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, en périphérie de la capitale, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.

Paris, qui a déjà quitté le Mali avec qui il entretient des relations exécrables, souhaite néanmoins conserver une présence militaire au Sahel, notamment au Niger. « Sa déstabilisation aurait un impact épouvantable », met en garde M. Lecornu.

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« D’autres pays nous demandent également un accompagnement dans la lutte contre le terrorisme. Pour que ce travail s’installe dans la durée, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale », explique-t-il.

Le président français, Emmanuel Macron, s’est donné en novembre six mois pour finaliser la nouvelle stratégie de la France en Afrique.

Le Monde avec AFP

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