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La croissance française a atteint 0,2 % au premier trimestre, l’inflation en hausse de 5,9 % en avril

La croissance française a atteint 0,2 % au premier trimestre, l’inflation en hausse de 5,9 % en avril


Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le produit intérieur brut (PIB) de la France a augmenté de 0,2 % au premier trimestre grâce au dynamisme de la production industrielle et du commerce extérieur. Cette première estimation de croissance est légèrement supérieure à la prévision de l’Insee de 0,1 %. Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a salué « la solidité » de l’économie française dont les « fondamentaux tiennent bon » et qui continue de « créer des emplois ». Il a ajouté que « les entreprises continuent d’investir et de créer des emplois, ce qui nous rapproche de notre objectif du plein-emploi ». La production de biens et services a, en effet, accéléré de 0,4 % alors que la consommation des ménages en biens s’est repliée de 0,2 %, affectée par une forte inflation, notamment dans l’alimentaire, qui a atteint 16 % sur un an en mars.

Durant cette période, la production industrielle a enregistré une croissance de 0,7 %, tandis que la production d’énergie a bénéficié de la réouverture de centrales nucléaires et a augmenté dans les raffineries. En conséquence, le commerce extérieur a contribué positivement de 0,6 point de pourcentage à la croissance du PIB entre janvier et mars du fait de l’augmentation des exportations et du recul des importations.

Cependant, la baisse de 1,3 % de la consommation des ménages en mars a affecté celle des achats de biens, notamment les produits alimentaires (-2,4 %), dont les prix ont bondi de près de 16 % sur un an en mars. Les dépenses en biens durables ont connu la plus forte baisse (-2,2 %), les Français étant notamment moins enclins à acheter des voitures neuves et des camping-cars, selon l’Insee.

L’Insee a également dévoilé les chiffres de l’inflation, qui a atteint 5,9 % sur un an en avril, avec une progression des prix des produits alimentaires de 14,9 %, moins rapide qu’en mars. Le président Emmanuel Macron a averti que la situation resterait difficile « jusqu’à la fin de l’été » concernant les prix des produits alimentaires.

En revanche, les estimations de la croissance économique française pour les troisième (0,1 %) et quatrième (0 %) trimestres de 2022 ont été revues à la baisse de 0,1 point par l’Insee, sans affecter la hausse du PIB de 2,6 % enregistrée pour l’ensemble de l’année. Les économistes prévoient que l’activité économique française pourrait rencontrer des difficultés les mois suivants, en raison de la persistance des prix alimentaires à des niveaux élevés, du ralentissement économique mondial, de l’assèchement du crédit sous l’effet de la remontée des taux décidée par la Banque centrale européenne, de la crise énergétique qui pourrait revenir sur le devant de la scène avec le retour de l’hiver, entre autres facteurs.

Le gouvernement prévoit une hausse de 1 % du PIB sur l’année 2023. Cependant, l’Insee n’a pas encore fourni de prévision pour l’année et le Fonds monétaire international et la Banque de France sont plus pessimistes, prévoyant respectivement une hausse de 0,7 % et 0,6 %.

Le Monde avec AFP

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