La Corée du Nord a lancé un missile balistique à courte portée vers la mer dimanche, ont déclaré ses voisins, intensifiant les activités de test en réponse aux exercices militaires américano-sud-coréens en cours que Pyongyang considère comme une répétition d’une invasion. Cette poursuite des tests montre la détermination de la Corée du Nord de ne pas reculer malgré les exercices, mais de nombreux experts estiment que les tests font également partie de l’objectif plus large de Pyongyang d’étendre son arsenal d’armes, de gagner une reconnaissance mondiale en tant qu’État nucléaire et de lever les sanctions internationales. Selon les évaluations sud-coréennes et japonaises, le missile a volé sur environ 800 kilomètres avant de tomber dans les eaux au large de la côte est du pays. Le missile aurait pu atteindre la Corée du Sud.
Les principaux émissaires pour le nucléaire de la Corée du Sud, du Japon et des États-Unis ont discuté du lancement au téléphone et l’ont fortement condamné comme une provocation menaçant la paix sur la péninsule coréenne et dans la région. Ils ont convenu de renforcer leur coordination pour une réponse internationale ferme à l’action de la Corée du Nord, selon le Ministère des Affaires étrangères de Séoul.
La Corée du Sud a déclaré qu’elle poursuivrait complètement les exercices militaires conjoints avec les États-Unis et maintiendrait une préparation pour répondre de manière « écrasante » à toute provocation de la Corée du Nord. Dans le cadre des exercices, les États-Unis ont volé le dimanche des bombardiers B-1B à longue portée pour s’entraîner conjointement avec les avions de guerre sud-coréens. La Corée du Nord est très sensible au déploiement des B-1B, qui sont capables de transporter une énorme charge utile d’armes conventionnelles.
La Corée du Nord a des missiles qui placent le Japon à portée de frappe. En octobre dernier, la Corée du Nord a tiré un missile à portée intermédiaire au-dessus du nord du Japon, forçant les communautés à émettre des alertes d’évacuation et à arrêter les trains.
Les exercices militaires conjoints se poursuivent et incluent des simulations informatiques et des exercices sur le terrain jusqu’à jeudi. Les exercices sur le terrain sont les plus importants depuis 2018. Les tensions dans la région pourraient donc durer encore quelques semaines, la Corée du Nord réagissant également par des tests d’armes.
