La compagnie aérienne low-cost a enregistré un important bénéfice de 170 millions d’euros au premier trimestre alors même que le secteur aérien a connu de fortes perturbations ces dernières semaines entre Covid et grèves. Des mouvements sociaux dont Ryanair n’est pourtant pas épargnée.
C’est une situation qui a de quoi surprendre et qui peut même sembler paradoxale. La compagnie low-cost Ryanair, touchée comme toutes les autres par des grèves à répétition partout en Europe, parvient malgré tout à dégager des bénéfices et affiche une bonne santé économique. Il y a toutefois plusieurs explications qui permettent de faire la lumière sur cette insolente réussite.
En effet, le trafic de début d’année a été multiplié par cinq chez Ryanair par rapport à l’année dernière. Bien qu’elle n’ait pas encore retrouvé son niveau d’avant crise, la trajectoire de la compagnie est donc très positive. Par ailleurs, Ryanair n’est que très peu impactée par la hausse du coût du carburant, puisque 80% de ses achats de kérosène étaient déjà couverts grâce à l’anticipation du secteur aérien. Enfin, Ryanair profite tout simplement de son modèle social à bas coût pour générer autant de bénéfices.
Des bénéfices qui devraient peser dans les négociations syndicales
La compagnie met en avant sa stratégie qui consiste à négocier des réductions de salaires avec les syndicats pour traverser la crise sanitaire. Toutefois, ce sont précisément ces salaires jugés trop bas mais aussi les conditions de travail qui sont à l’origine des différentes grèves. Plusieurs pays européens sont concernés dont la France, l’Espagne ou encore la Belgique le week-end dernier avec plusieurs dizaines de vols annulés au départ de Charleroi et de Bruxelles.
Les bénéfices annoncées ce lundi par Ryanair devraient assurément peser dans les futures négociations avec les syndicats de la compagnie.