Le nouveau président du Rassemblement national Jordan Bardella a promis qu’il entendait « continuer à normaliser le RN », réfutant tout retour d’identitaires au sein du parti d’extrême droite. « Je ne crois pas qu’il y ait une ligne politique différente de celle que nous avons portée avec Marine (Le Pen) depuis un an », a assuré l’eurodéputé.
Le nouveau président du Rassemblement national Jordan Bardella a promis mercredi qu’il entendait « continuer à normaliser le RN« , réfutant tout retour d’identitaires au sein du parti d’extrême droite. « Je ne crois pas qu’il y ait une ligne politique différente de celle que nous avons portée avec Marine (Le Pen) depuis un an », a assuré l’eurodéputé lors de sa première conférence de presse depuis son élection. « Quant au fait de voir revenir des identitaires, j’attends toujours qu’on nous donne les noms », a-t-il ajouté, dénonçant une « petite musique ». « Qui sont ces horribles identitaires ? », a-t-il ironisé.
« Continuité idéologique » avec Marine Le Pen
Il a défendu les personnalités figurant dans les nouvelles instances du parti, soit élues soit désignées par lui-même, comme « des gens qui sont légitimes ». « Il ne faut pas faire de la mousse avec rien », s’est-il agacé, regrettant d’être devenu dans les commentaires « en 24 heures, le tenant de la ligne radicale, un identitaire, le chantre de la rediabolisation » du Rassemblement national. Élu samedi avec 85% des suffrages (71% de participation) contre Louis Aliot, celui qui a été auparavant le président du parti par intérim a indiqué être aussi « celui qui a signé les lettres d’exclusion (d’identitaires) durant la campagne présidentielle ».
Pendant la campagne interne, le maire de Perpignan avait rappelé que Jordan Bardella avait repris en août 2021 la « théorie du grand remplacement » à son compte, alors que Marine Le Pen a exprimé plusieurs fois sa circonspection face à l’expression et son concept. « Si Marine (Le Pen) m’a confié l’ensemble de ses responsabilités, c’est parce qu’il y a entre nous, non pas seulement une relation de confiance mais une continuité idéologique que je revendique et que j’assume », a-t-il répété. « Je n’entends pas rediaboliser le Rassemblement national, j’entends au contraire ne pas revenir au Front national et continuer à normaliser, à ouvrir le Rassemblement national », a-t-il encore promis.