L’ancien Premier ministre du Pakistan, Imran Khan, se rend à un tribunal à Islamabad pour répondre à des accusations de corruption qu’il rejette comme étant motivées par des considérations politiques.
Un mandat d’arrêt a été suspendu vendredi à la condition qu’il se présente au tribunal à Islamabad.
Il était accompagné d’une sécurité armée lorsqu’il a quitté sa maison à Lahore, qui a été perquisitionnée par la police après son départ.
La correspondante de la BBC, Caroline Davies, accompagne M. Khan.
Imran Khan, figure emblématique du cricket au Pakistan, est devenu célèbre dans le pays en tant que porte-parole de la justice et de la lutte contre la corruption. En 1996, il a fondé un parti politique, le Mouvement pour la justice du Pakistan (PTI), qui a fait campagne contre la corruption qui sévit au Pakistan.
Le PTI a obtenu des résultats importants lors des élections législatives de 2018, et Imran Khan est devenu Premier ministre du Pakistan. Depuis son arrivée au pouvoir, il a lancé une campagne contre la corruption au Pakistan, y compris en enquêtant sur des responsables politiques qui ont été accusés de corruption.
Cependant, Imran Khan lui-même est maintenant confronté à des accusations de corruption, qui remontent à l’époque où il était joueur de cricket. Les médias pakistanais ont rapporté que M. Khan a été accusé de « malversation financière » lorsqu’il a capté les droits de diffusion de certaines émissions de télévision sportives.
M. Khan a qualifié ces accusations de « politiquement motivées », affirmant que la sécurité nationale était en danger si la corruption n’était pas éradiquée. Il a également déclaré qu’il était prêt à se présenter devant le tribunal pour se défendre contre les accusations.
Le week-end dernier, plusieurs de ses partisans ont organisé des manifestations en soutien à Khan et ont appelé au rejet des accusations portées contre lui.
L’affaire Imran Khan a suscité des inquiétudes concernant la montée des tensions politiques au Pakistan, ainsi que sur la santé de la démocratie dans le pays. Les opposants de Khan ont accusé le gouvernement de l’utiliser pour cibler ses adversaires politiques, et ont appelé à un renforcement des institutions judiciaires indépendantes pour lutter contre la corruption.
Dans l’ensemble, l’affaire Imran Khan est considérée comme un test crucial pour le développement démocratique au Pakistan, et la décision du tribunal aura des répercussions importantes sur l’avenir politique du pays.