La secrétaire nationale d’EELV, Marine Tondelier, a déclaré sur Franceinfo le lundi 3 avril qu’il n’y aurait pas de paix sans le retrait de la réforme des retraites, ajoutant que cela n’était pas une menace mais un fait. Elle a expliqué qu’environ neuf Français sur dix s’opposaient à cette réforme et que tous les syndicats du pays étaient contre. Tondelier, ainsi que le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, seront reçus à Matignon le lendemain par Élisabeth Borne, pour discuter de la crise que traverse le pays. Tondelier a également critiqué la doctrine de maintien de l’ordre du gouvernement lors des manifestations, déclarant qu’il risquait d’y avoir un mort, et que les écologistes étaient particulièrement exposés.
Au sujet de son entretien avec Borne, Tondelier a réaffirmé que la réforme des retraites devait être retirée, car la France n’était pas prête pour une telle réforme et que le gouvernement ne pouvait pas simplement passer à autre chose. Le gouvernement doit, selon elle, agir avant la décision du Conseil constitutionnel en avril, sinon un référendum sera nécessaire, ce qui prendra des mois. Elle a également demandé que le gouvernement fasse preuve de considération pour les personnes blessées lors des manifestations, qui ont subi des arrestations arbitraires et des agressions sexuelles de la part de policiers. Tondelier a ajouté que les écologistes sont en danger dans tout le pays, citant notamment deux incidents récents impliquant une journaliste spécialisée dans l’agro-business et un militant anti-Monsanto. Elle a également dénoncé les mensonges du ministre de l’Intérieur et sa doctrine de maintien de l’ordre mise en place à Sainte-Soline, qui a été condamnée par tous.
En conclusion, Tondelier a exprimé son désaccord avec le ministre de l’Intérieur et sa doctrine de maintien de l’ordre, ainsi que son inquiétude pour la démocratie en France. Elle a exhorté Borne à réagir et à prendre des mesures contre les violences policières et la répression des manifestants.