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Fabien Roussel dans « Le Monde », des piques et des claques

Fabien Roussel dans « Le Monde », des piques et des claques


Fabien Roussel, le 1er mars 2004.

En finir avec « la gauche des ­allocations [et] des minima sociaux » : la sortie du secrétaire national du Parti communiste, le 10 septembre, en pleine fête de l’Huma, a profondément indigné à gauche. La député écologiste Sandrine Rousseau lui a ainsi rétorqué le 15 septembre : « la valeur travail » est « quand même une valeur de droite ». Si les Français sont familiers de son sens de la formule depuis la dernière campagne présidentielle, Fabien Roussel, 53 ans, a longtemps été un homme politique discret. Il a presque 35 ans lorsque Le Monde écrit son nom pour la première fois.

La recension est modeste : son élimination dans le canton de Lille-Sud-Ouest est mentionnée le 23 mars 2004 dans le carnet consacré aux résultats des élections cantonales. Le ­lendemain, le candidat lillois est de nouveau cité par le journal. Interrogé au sujet d’Alain Bocquet, le président du groupe communiste à l’Assemblée nationale, il décrit ainsi celui dont il est alors attaché parlementaire : « Il a aussi de la folie. C’est important pour un parti utopiste. » Un portrait qui, vingt ans plus tard, pourrait être le sien.

C’est à partir de 2015 que le conseiller municipal de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) se construit une stature nationale. La progression spectaculaire du FN dans les Hauts-de-France fait de lui un acteur politique local incontournable. Le 30 novembre 2015, Olivier Faye décrit la campagne régionale du candidat né le 16 avril 1969 à Béthune. Pour cet ex-journaliste pigiste à la télévision engagé du côté du Front de gauche, « la nature de la campagne n’a pas changé : les questions de l’emploi et du pouvoir d’achat sont toujours au cœur des préoccupations des gens. »

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Un peu plus d’un an plus tard, le 12 décembre 2016, Laurie Moniez revient sur le bilan de celui qui l’a emporté : Xavier Bertrand. Fabien Roussel confie « qu’il a plus de contacts avec le nouveau président de droite qu’avec l’ancien de gauche ». « Il est présent et accessible. » Pas sectaire, le député est également proche de Gérald Darmanin. Le 22 septembre 2018, dans un portrait consacré à celui qui est alors ministre de l’action et des comptes publics, Fabien Roussel qui est son « grand copain », confirme qu’il le retrouve souvent au bistrot : « C’est un gars très sympa… Et très libéral. C’est emmerdant… »

« Ecolo-coco et bolchévique »

Les articles le concernant se multiplient après l’automne 2018 losqu’il succède à Pierre Laurent à la tête du Parti communiste français. « Agé de 49 ans, M. Roussel a été élu député de la 20e circonscription du Nord en juin. (…) Il incarne au PCF une ligne “identitaire”, ­affirmant haut et fort la volonté du parti de sortir de l’ombre de La France insoumise », décrit Le Monde le 21 novembre 2018. Le 25 novembre, lorsqu’il est officiellement élu à la tête du parti, Le Monde retient de son premier discours « sa solidarité avec les gilets jaunes » ainsi que son engagement à donner « comme objectif aux communistes de devenir des “écolo-cocos” ». Son goût du show est décrit le 17 mai 2019, lorsqu’il intervient au meeting parisien de Ian Brossat, tête de liste du PCF pour les européennes : « “Pour faire la transition écologique, sortons du capitalisme”, a résumé M. Roussel. Et de lancer devant une salle hilare : “On est ‘écolo-cocos’et ‘bolchéviques’ !” »

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