Il y a bientôt deux ans, le 17 août 2020, l’arrestation de l’ancien tout-puissant président Mohamed Ould Abdelaziz a eu un effet retentissant à Nouakchott. Et puis le temps a passé. Les procédures ont traîné en longueur et l’intérêt des Mauritaniens s’est émoussé. En avril 2022, l’arrivée de Sandrella Merhej dans ce dossier a considérablement contribué à lui donner un nouveau souffle. Mieux, elle a créé le buzz.
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C’est évidemment ce que recherchait « Aziz » lorsqu’il a mandaté, depuis sa résidence surveillée, cette avocate libanaise en droit pénal international, inconnue jusqu’ici en Mauritanie. Nul, en dehors de son cercle privé, ne sait aujourd’hui qui les a mis en contact. Engagée en politique à Beyrouth (elle a été candidate lors des élections législatives de 2018 dans une circonscription à dominante maronite), elle a été agréée par le Tribunal spécial pour le Liban, basé à la Haye, dans l’équipe de défense dans le dossier de l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri. Elle dispose également d’un accès au palais de Baabda, la résidence du président libanais Michel Aoun. Aziz a déjà sollicité plusieurs conseils étrangers, mais aucun ne s’est réellement saisi de sa complexe et très sensible affaire.