Deux espèces de passereaux présentes dans la forêt pluvieuse de Nouvelle-Guinée, le siffleur de Schlegel et le siffleur à nuque rousse, ont récemment été identifiées comme étant vénéneuses. Ces oiseaux contiennent en effet de fortes concentrations de batrachotoxine, une des plus puissantes neurotoxines naturelles connues. Des scientifiques ont découvert que ces oiseaux assimilaient le poison en mangeant des coléoptères du genre Choresine, et que la toxine était ensuite dirigée vers les plumes en développement. La raison exacte pour laquelle ces oiseaux sécrètent du poison sur leurs plumes reste un mystère, mais les scientifiques pensent qu’il s’agit d’une arme défensive contre les prédateurs.
La forêt pluvieuse de Nouvelle-Guinée abrite une grande biodiversité de milliers d’espèces endémiques de reptiles, de mammifères, d’insectes et surtout des oiseaux. C’est dans cette forêt que les siffleurs de Schlegel et à nuque rousse ont été identifiés comme étant des oiseaux vénéneux.
Initialement identifiée sur la peau de certains batraciens, la batrachotoxine est une puissante neurotoxine naturelle qui peut déclencher de violentes convulsions et être fatale pour les êtres humains. La toxine est acquise par l’alimentation, et dans le cas des siffleurs, en ingérant des coléoptères du genre Choresine.
Une fois ingérée, la batrachotoxine est dirigée exclusivement vers l’épiderme des oiseaux et assimilée progressivement aux plumes en développement. La raison pour laquelle ces oiseaux sécrètent du poison sur leurs plumes reste un mystère, mais les scientifiques penchent pour l’hypothèse d’une arme défensive contre les prédateurs.
En effet, cette théorie est plausible puisque la toxicité des plumes peut rendre les oiseaux indigestes pour leurs prédateurs. Cependant, cette hypothèse doit encore être confirmée par des recherches supplémentaires.
En tout cas, cette découverte montre une nouvelle adaptation étonnante de la nature. Les oiseaux semblent avoir développé une capacité à transformer une toxine mortelle en une arme de défense contre leurs ennemis. Cette adaptation est une preuve supplémentaire de la biodiversité riche et surprenante de la forêt pluvieuse de Nouvelle-Guinée.