EN DIRECT – Guerre en Ukraine: Moscou annonce avoir mené de nouvelles frappes

Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, affirme que la doctrine nucléaire russe « ne prévoit que des mesures de représailles destinées à empêcher la destruction du pays ».

Cela intervient donc « à la suite de frappes nucléaires directes ou de l’utilisation d’autres armes qui constituent une menace pour l’existence même de l’État russe ».

« J’espère que ceux qui spéculent sur le sujet de la guerre nucléaire – sur l’organisation d’une provocation avec l’utilisation d’armes de destruction massive par la Fédération de Russie – sont conscients de leur responsabilité », a-t-il expliqué.

Le gouvernement ukrainien a appelé ce mardi la population à « limiter » sa consommation d’électricité à la suite de frappes russes menées depuis la veille sur des sites énergétiques dans plusieurs régions.

« Aujourd’hui, nous vous demanderons de limiter la consommation d’électricité. Aussi, pendant les heures de pointe – de 17h00 à 23h00 -, veuillez ne pas allumer les appareils énergivores », a demandé le Premier ministre ukrainien Denis Chmygal sur Telegram.

« Cela prouve une fois de plus que la Russie mène une guerre contre les civils », a dénoncé sur BFMTV Serhiy Kiral, maire adjoint de Lviv, à l’ouest de l’Ukraine. Il a expliqué que « trois explosions » ont eu lieu ce mardi « aux mêmes endroits qu’hier ».

« Ce sont des frappes planifiées et dirigées sur les sites d’infrastructures critiques comme le réseau de chauffage et électricité de la ville », a-t-il poursuivi.

« D’ici la fin de la journée, nous espérons tout remettre dans l’ordre », a-t-il affirmé alors que 35% de la ville est privée d’électricité, parfois d’eau.

De nouvelles frappes russes visant des installations énergétiques dans la région de Dnipro, dans le centre de l’Ukraine, ont fait de « sévères destructions », a annoncé le gouverneur régional, Valentin Reznitchenko.

« Les Russes ont tiré des missiles sur les infrastructures énergétiques des districts de Pavlograd et de Kamian: il y a de sévères destructions », a-t-il indiqué, précisant que « de nombreux villages sont sans électricité ».

Plus tôt, des sites énergétiques dans l’ouest avaient aussi été touchés par les frappes russes sur ce type d’infrastructures menées depuis lundi.

La Russie a désigné officiellement le géant américain Meta, maison-mère de Facebook et Instagram, comme organisation « terroriste et extrémiste », ouvrant la possibilité de poursuites judiciaires renforcées contre ses utilisateurs dans le pays.

Meta a été classé parmi les organisations « terroristes et extrémistes » du service russe de surveillance financière. En mars, Meta avait été déclaré « extrémiste » par un tribunal russe et ses deux réseaux sociaux phares, Instagram et Facebook, bloqués en Russie.

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Des armes d’un genre nouveau dans un conflit qui change de dimension. Depuis maintenant quelques semaines, plusieurs attaques aux drones kamikazes ont été rapportées sur le territoire ukrainien, en particulier à Odessa et dans la région de Kiev, où plusieurs victimes sont à déplorer.

Selon un rapport de la CIA publié en juillet, ces drones de facture iranienne ont été achetés par centaines cet été par le Kremlin et leur utilisation a débuté début septembre.

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Le Kremlin a dit s’attendre à plus de « confrontation » avec l’Occident, avant un sommet virtuel d’urgence du G7 prévu dans la journée et consacré aux bombardements russes de grande ampleur la veille en Ukraine.

« L’humeur avant ce sommet nous est bien claire et bien prévisible. La confrontation va se poursuivre », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en assurant que la Russie va « atteindre ses objectifs fixés » en Ukraine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que Moscou était ouvert à des discussions avec l’Occident, mais qu’il n’avait encore reçu aucune proposition sérieuse de négociation, rapporte Reuters.

Il a également déclaré que la Russie ne refuserait pas une rencontre entre Vladimir Poutine et Joe Biden lors d’une prochaine réunion du G20 et qu’elle examinerait la proposition si elle en recevait une.

« Si Biden veut rencontrer Poutine, nous considérerons cette offre », a-t-il déclaré.

Alors que Moscou a affirmé avoir mené de nouvelles frappes contre des cibles militaires et des infrastructures ce mardi, le ministre des Affaires étrangères ukrainien a confirmé que la Russie ciblait « les installations énergétiques ».

« Ce sont des crimes de guerre planifiés bien à l’avance et visant à créer des conditions insupportables pour les civils », a déploré Dmytro Kuleba.

Kiev a annoncé ce mardi avoir récupéré 62 corps de ses soldats tués, notamment ceux qui ont péri en juillet dans le bombardement de la prison d’Olenivka, en territoire occupé dans l’est de l’Ukraine.

« Soixante-deux héros tombés sont revenus chez eux », a indiqué le ministère en charge de la réintégration des territoires occupés par la Russie.

Il a précisé que certains de ces corps provenaient de la prison d’Olenivka, dans la partie occupée de la région ukrainienne de Donetsk, où des dizaines de prisonniers avaient été tués dans une frappe dont Kiev et Moscou s’accusent mutuellement.

Le ministère de la Défence russe a dit ce mardi avoir mené de nouvelles frappes « massives » contre des cibles militaires et des infrastructures en Ukraine.

Plusieurs régions ont signalé des frappes russes, au lendemain de bombardements intenses sur de nombreuses villes à travers le pays.

« Aujourd’hui, les forces armées russes ont continué à mener des frappes massives avec des armes longue portée de haute précision, depuis des bases terrestres ou maritimes, sur des sites militaires et des installations électriques de l’Ukraine », a affirmé le porte-parole du ministère, Igor Konachenkov, assurant que tous les objectifs de ces frappes avaient été atteints.

Onze présidents de pays d’Europe orientale membres de l’Otan ont condamné ce mardi les récents bombardements russes de villes ukrainiennes, en les qualifiant de « crimes de guerre ».

Dans une déclaration publiée par la présidence polonaise, ils dénoncent également comme « inacceptable » toute menace de la Russie de recourir à l’arme nucléaire.

« Au nom de nos États, nous exigeons que la Russie cesse immédiatement d’attaquer des cibles civiles », écrivent-ils.

« Nous ne cesserons pas nos efforts pour traduire en justice les personnes responsables des crimes d’aujourd’hui », déclarent les chefs d’Etat de ces onze pays – Bulgarie, République Tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Monténégro et Macédoine du Nord.

Andriy Sadovyi, maire de Lviv touchée par des frappes russes, a demandé aux habitants de stocker une petite quantité d’eau en prévision des coupures qui pourraient survenir dans la journée après les bombardements.

Selon l’édile, des missiles russes ont touché des infrastructures électriques essentielles de la région.

Des explosions ont été signalées à Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, ce mardi matin. Le maire de la ville, Andriy Sadovyi, a annoncé que certains quartiers étaient privés d’électricité et d’eau.

« Une attaque contre une installation énergétique dans la région de Lviv. Restez dans les abris », a écrit sur Telegram le gouverneur régional.

Alors que l’inquiétude plane face à la possibilité de son intervention directe en Ukraine, la Biélorussie, alliée de Moscou, affirme ce mardi que la force commune russo-biélorusse est « purement défensive ».

« Les objectifs du groupement régional sont purement défensifs. Et toutes les opérations, menées actuellement, visent à adopter une réaction adéquate aux actions menées près de notre frontière », a indiqué le ministre bélarusse de la Défense, Victor Khrenine, cité dans un communiqué de son ministère.

Les bombardements russes de plusieurs villes en Ukraine lundi « pourraient avoir violé » le droit de la guerre et représenter des crimes de guerre si les cibles civiles « ont été visées intentionnellement », affirme l’ONU.

« Nous demandons à la Russie de se réfréner devant toute escalade » de la violence, a déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme Ravina Shamdasani, lors d’un briefing de l’ONU à Genève.

Elle s’est particulièrement inquiétée des cibles visées -des objectifs civils- ainsi que de l’heure de grande affluence choisie pour bombarder les objectifs en Ukraine.

La Turquie a appelé ce mardi la Russie et l’Ukraine à un cessez-le-feu viable « dès que possible », estimant que les deux pays s’écartaient du chemin de la diplomatie alors que la guerre perdure.

« Un cessez-le-feu doit être établi dès que possible. Le plus tôt est le mieux », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, lors d’un entretien télévisé.

« L’ennemi continue d’attaquer l’Ukraine avec des armes de haute précision », écrit dans un post Facebook l’État-major des forces armées ukraniennes.

Il explique que des roquettes ont été lancées ce matin depuis la mer Caspienne et que quatre ont été détruites par les forces ukrainiennes.

« Des lancements répétés ont été enregistrés! Le tavail de combat sur les missiles se poursuit! Restez à l’abris! », conclut le message.

Au lendemain de frappes russes sur de nombreuses villes à travers l’Ukraine, Igor Zhovkva, conseil spécial de Volodymyr Zelensky, a affirmé que Vladimir Poutine avait « montré sa force de nuisance », notamment en attaquant des cibles civiles.

« Il a frappé le peuple, voilà ce qu’il est capable de faire, mais remporter une victoire sur le terrain militaire, c’est plus difficile et la situation sur le front est bien différente », a-t-il ajouté auprès de BFMTV.

Le président russe rencontrera son homologue turc mercredi à Astana, la capitale du Kazakhstan. Recep Tayyip Erdogan et Vladimir Poutine avaient déjà échangé le 16 septembre dernier lors d’un sommet en Ouzbékistan.

La Turquie, qui maintient une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, a offert dans le passé sa médiation pour ouvrir des pourparlers entre Kiev et Moscou.

Des bombardements russes d’une ampleur inégalée depuis des mois se sont abattus sur Kiev et d’autres villes d’Ukraine ce lundi.

La carte ci-dessous montre les lieux des frappes de missiles signalées à travers tout le pays.

Citant l’administration militaire de la région, des média locaux rapportent que la centrale électrique de Ladyzhynska, dans la ville de Vinnytsia, a été bombardée ce mardi matin par deux drones kamikazes Shahed-136.

Vinnytsia se trouve au sud de Kiev et avait déjà été la cible de frappes russes dans la journée de lundi.

Le général Vincent Desportes affirme ce mardi sur BFMTV qu’il « y a des fissures extrêmes en Russie » dans le cadre de la guerre en Ukraine.

« Il y a une décrépitude de l’armée russe mais également des services de sécurité ou des policiers » complète-t-il.

Le général Vincent Desportes entend néamoins rester prudent. « On peut dire que l’armée ukrainienne a l’avantage mais ça ne veut pas dire que l’armée russe va perdre”.

Invité de BFMTV, le général Vincent Desportes a répondu à Emmanuel Macron, affirmant que « la guerre ne change jamais de nature ».

Toutefois, il estime que les frappes russes de ce lundi sont « un retour en arrière, une reprise de la guerre de terreur que Vladimir Poutine avait entamé le 24 février ».

« Vladimir Poutine dit ‘je ne suis pas mort’, ‘je suis en mesure de réagir brutalement' », analyse Vincent Desportes.

Dix-neuf personnes ont été tuées et 105 blessées dans des frappes russes massives de lundi sur l’Ukraine, selon un nouveau bilan annoncé mardi par les autorités.

« Selon les données préliminaires, 19 personnes sont mortes et 105 ont été blessées », a indiqué sur Telegram le service d’Etat pour les situations d’urgence.

De nouveaux bombardements ont eu lieu dans la nuit de lundi à mardi sur la ville de Zaporijia, cible récurrente ces dernières semaines des frappes russes.

Selon la vice-ministre des affaires étrangères ukrainienne, Emine Dzheppar, la Russie aurait tiré au moins quinze roquettes.

« Leurs cibles étaient un établissement d’enseignement, un établissement médical et des bâtiments résidentiels », ajoute-t-elle.

La Biélorussie « serait bien avisée de ne pas » entrer dans la guerre en Ukraine, déclare la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur France Inter ce mardi. La question de la Biélorussie sera « très certainement à l’agenda » du G7, qui se réunit ce mardi, car « il faut lancer un avertissement à ce pays: tout soutien supplémentaire à la guerre que mène la Russie en Ukraine entrainerait des sanctions supplémentaires », alors que la Biélorussie est déjà sous sanction.

Des sirènes d’alerte ont de nouveau retenti ce mardi matin dans la capitale ukrainienne de Kiev, selon un journaliste de BFMTV sur place. Aucune grosse détonation n’a toutefois été entendue pour le moment, ce qui laisse penser que la ville a été épargnée.

Des messages d’alerte encourageant la population à se rendre dans des abris ont été envoyés, disant qu’il y avait une haute probabilité que Kiev soit frappée dans la journée.

« La Crimée fait partie du territoire de l’Ukraine », rappelle la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna sur France Inter ce mardi. Le président russe Vladimir Poutine a justifié les bombardements « massifs » par l’attaque « terroriste » de Kiev samedi contre le pont reliant le territoire russe à la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou en 2014.

« Je ne vois pas ce qui motive les réactions de la Russie sur un territoire qui ne lui appartient pas », déclare Catherine Colonna.

« Il est important d’avoir un canal de communication » avec le président russe Vladimir Poutine déclare sur France Inter ce mardi Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Pour elle, « l’isolement serait la pire des politiques ». « Une centrale nucléaire dans une zone de combat est une situation qui ne doit pas rester sans réponse », explique-t-elle par exemple.

« Il y aura un après, et la Russie sera toujours notre voisin », ajoute la ministre.

« La Russie de Vladimir Poutine a franchi un cap supplémentaire dans les attaques menées depuis le début de cette guerre », déclare sur France Inter ce mardi Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Elle dénonce des « violations de la guerre, violations du droit international » avec des « crimes de guerre » commis par la Russie qui, notamment, vise « délibérément des civils ».

Les bombardements russes d’une ampleur inégalée depuis des mois sur Kiev et d’autres villes d’Ukraine seront mardi au centre des discussions des membres du G7, que la Première ministre britannique Liz Truss doit appeler à ne pas « faiblir d’un iota ». Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit participer à cette réunion virtuelle d’urgence prévue à partir de 12h GMT (14h en France), a indiqué Berlin.

Selon Londres, Liz Truss, à la tête du gouvernement depuis un mois, devrait déclarer que « personne ne souhaite la paix plus que l’Ukraine. Et pour notre part, nous ne devons pas faiblir d’un iota dans notre détermination à l’aider à gagner ».

Les bombardements meurtriers russes qui ont frappé l’Ukraine lundi matin, ont fait au moins onze morts et 89 blessés, selon le dernier bilan de la police, dont cinq à Kiev, visée pour la première fois depuis le 26 juin par des missiles.

« Ils essaient de nous détruire tous, de nous effacer de la surface de la Terre », a réagi Volodymyr Zelensky lundi matin alors que les missiles russes frappaient les villes ukrainiennes.

Mais « l’Ukraine ne peut pas être intimidée », a-t-il ensuite lancé dans son allocution du soir, promettant de « réparer tout ce qui a été détruit ».

Davantage de personnes seront contraintes de fuir leur foyer en Ukraine, a prévenu lundi le Haut-commissaire aux réfugiés de l’ONU Filippo Grandi, après les bombardements russes lundi. Depuis que la Russie a lancé son invasion le 24 février, plus de 7,6 millions de réfugiés ukrainiens ont été enregistrés à travers l’Europe.

« Je crains que les événements de ces dernières heures ne provoquent de nouveaux déplacements », a souligné le diplomate italien auprès de journalistes.

L’Ukraine a accusé lundi à l’ONU la Russie d’être un « Etat terroriste » pour avoir tué des civils en frappant massivement Kiev et des grandes villes, des bombardements dénoncés par les Nations unies et l’Occident.

« La Russie a encore une fois prouvé qu’elle était un État terroriste que l’on doit dissuader de la plus forte des manières », a martelé l’ambassadeur ukrainien à l’ONU Sergiy Kyslytsya.

Bienvenue dans ce direct consacré à la situation en Ukraine au lendemain de frappes massives de la Russie sur plusieurs villes ukrainiennes.