in

EELV : « La torpille Sandrine Rousseau fait d’autant plus mal qu’elle percute un parti brutalement ramené à ce qu’il est : une coquille fragile »

EELV : « La torpille Sandrine Rousseau fait d’autant plus mal qu’elle percute un parti brutalement ramené à ce qu’il est : une coquille fragile »


Qui se souvient encore du score de Yannick Jadot aux élections européennes de 2019 ? Des espoirs que l’ancien militant de Greenpeace avait alors suscités dans la famille écologiste ? Le 26 mai de cette année-là, la tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait remporté 13,48 % des suffrages exprimés,laissant loin derrière ses concurrents de gauche. La liste conduite par Raphaël Glucksmann n’avait enregistré que 6,19 % des suffrages exprimés, celle de La France insoumise (LFI), menée par Manon Aubry 6,31 %, réduisant à néant l’espoir de Jean-Luc Mélenchon de s’imposer comme l’opposant numéro un à Emmanuel Macron.

Pour les écologistes, une occasion historique se présentait de chambouler la hiérarchie de la gauche plurielle en supplantant le Parti socialiste, dynamité par la récente défaite de François Hollande.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés L’affaire Julien Bayou plonge les partis de gauche dans la tourmente, après celle d’Adrien Quatennens

La montée continue des préoccupations liées au réchauffement climatique donnait quelque crédit au pari. La stratégie était empreinte de bon sens. Elle consistait à renforcer l’assise locale du mouvement avant de revendiquer la conquête et l’exercice du pouvoir national dans le cadre d’un large rassemblement allant de la gauche au centre.

La première partie du contrat a été remportée haut la main. En témoigne la vague verte de 2020, qui a vu plusieurs métropoles, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, basculer aux mains des écologistes. La seconde partie, beaucoup plus aléatoire au regard de l’histoire du mouvement, a en revanche débouché sur un fiasco. Yannick Jadot a terminé la présidentielle avec moins de 5 % des suffrages exprimés au terme d’une campagne qui n’a jamais décollé.

Déchirements

EELV, qui revendique 11 000 adhérents, est de nouveau en proie à de graves déchirements internes autour d’une réforme des statuts maladroitement conduite par sa direction. Seule l’élection de vingt-trois députés Verts en juin sauve un peu la mise, à ceci près que la plupart des élus écolos doivent leur victoire au bon vouloir de Jean-Luc Mélenchon.

En outre, le groupe est, en pleine rentrée parlementaire, déstabilisé par les accusations publiques portées par l’une de ses membres, Sandrine Rousseau, contre son coprésident, Julien Bayou. Désigné à la vindicte pour violence psychologique à l’égard de son ex-compagne, fait qu’il conteste, l’élu a dû se mettre en retrait de cette fonction avant de démissionner, quelques jours plus tard, de la présidence du parti. Selon le quotidien Libération, il vivait depuis trois ans sous la pression d’un collectif féministe informel qui lui reprochait sa conduite et enquêtait sur ses relations avec les femmes.

Il vous reste 57.87% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Le système Easy Switch, qui permet de changer d'opérateur télécom, va être amélioré

Le système Easy Switch, qui permet de changer d'opérateur télécom, va être amélioré

Plusieurs grandes villes refusent de diffuser le Mondial de football 2022

Plusieurs grandes villes refusent de diffuser le Mondial de football 2022