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Dubreuil plus rapide qu’à Pékin

Dubreuil plus rapide qu’à Pékin


Le patineur de vitesse longue piste Laurent Dubreuil ne dérougit pas au championnat canadien, lui qui continue d’accumuler les bons résultats.

Après avoir livré l’une de ses meilleures performances en carrière, jeudi à l’occasion du 500 m où il a réussi un temps de 34 s 379, Dubreuil en a rajouté une couche, vendredi, en remportant l’épreuve du 1000 m avec un chrono de 1 min 7 s 941.

« C’est mon meilleur temps réussi au niveau de la mer, a-t-il affirmé. J’ai été plus rapide qu’aux Jeux olympiques à Pékin et dans la bulle de Heerenveen où l’on patine sur la plus belle glace au monde. Je ne pensais pas être aussi vite. J’aurais été bien content d’un chrono de 1 min 8 s bas. Il y a dix ans, je rêvais de réussir un chrono de 1 min 7 s en altitude. C’est incroyable tout le chemin parcouru. »

À Pékin, Dubreuil avait signé un chrono de 1 min 8 s 32 pour remporter l’argent derrière le Néerlandais Thomas Krol. Le record personnel du patineur lévisien est de 1 min 6 s 76, réussi en altitude à Salt Lake City en février 2020. 

« Mon dernier tour est meilleur que l’an dernier, a-t-il expliqué. J’ai retranché 0 s 5 à mon dernier tour comparativement aux Jeux. »

Dominant

Dominant sur 500 m l’an dernier, le champion de la Coupe du monde voulait améliorer ses performances au 1000 m afin de terminer plus fort. Il a trouvé une méthode d’entraînement qui n’a rien de révolutionnaire, mais qui semble porter fruit. 

« Je monte la moitié des marches de l’escalier du Cap-Blanc à cent pour cent à quatre reprises une fois par semaine, a-t-il raconté. C’est difficile et je ressens une sensation similaire à la fin d’un 1000 m. »

« Au début de cet été, mon épouse qui était enceinte de six mois devait pratiquement m’attendre, de poursuivre Dubreuil. Yuma Murakami est venu faire les marches une fois avec moi et il n’est jamais revenu parce que c’est trop dur. Mon frère [Daniel] qui ne s’était pas entraîné de l’été s’est comporté comme un véritable guerrier et il m’accompagne depuis deux mois. » 

Dubreuil et le patineur japonais se sont entraînés ensemble à Québec pendant six semaines cet été.

Les olympiens Connor Howe et Tyson Langellar ont complété le podium avec des chronos respectifs de 1 min 8 s 521 et 1 min 8 s 800.

Retour en force

Après des nationaux difficiles l’an dernier à Calgary, Béatrice Lamarche est de retour en force. En vertu d’un chrono de 1 min 16 s 93, elle a terminé au deuxième rang et confirmé sa place en Coupe du monde.

« Je suis extrêmement contente, a-t-elle souligné. Je savais qu’Ivanie Blondin serait extrêmement forte et que la deuxième place est le mieux que je pourrais faire. C’est une belle victoire après avoir raté ma sélection pour la Coupe du monde et par la même occasion pour les Jeux olympiques. C’est pourquoi j’ai célébré autant en franchissant le fil d’arrivée. »

« J’avais une petite rage en moi, de poursuivre Lamarche qui visera un autre podium aujourd’hui à l’occasion du 1500 m. J’ai prouvé que j’avais ma place et c’est super motivant pour la suite. »

Lamarche a gagné en confiance pendant son entraînement estival. 

« Je me suis mieux entraînée et ça me donnait confiance de bien faire, a-t-elle indiqué. J’avais de bons objectifs, mais j’avais la preuve que c’était réaliste en raison de mon entraînement. J’ai augmenté mon volume, ce qui me permet de finir mon 1000 m plus fort. »

« Le 1500 m est une bonne course pour moi et j’espère me qualifier aussi pour la Coupe du monde, d’ajouter Lamarche. Il y a du trafic pour les places, mais j’en fais partie. »

Son cousin Antoine Gagnon-Lamarche est aussi monté sur le podium, vendredi. En courte piste, il a pris le troisième rang au 500 m. 

Danaé Blais motivée plus que jamais 

Danaé Blais a bien amorcé le championnat canadien en remportant la médaille d’argent au 1500 m devant les grosses pointures que sont Kim Boutin et Courtney Sarault.

Ayant été sur la ligne de départ du 1500 m des Jeux olympiques de Pékin en février dernier, Blais est motivée plus que jamais après avoir vécu une expérience qu’elle n’a pas appréciée. « L’expérience olympique a été difficile avec ma chute au 1500 m, et j’ai travaillé fort pendant l’été pour améliorer les aspects physiques et tactiques, a-t-elle expliqué. J’ai complètement changé mon programme de musculation afin de développer ma puissance qui est la principale différence avec les meilleures patineuses. »

L’objectif de Blais est clair. « Je veux retourner aux Jeux en 2026 avec l’objectif de me battre pour une médaille individuelle, a-t-elle affirmé. À Pékin, j’étais très fière de participer aux Jeux. Il y a toutefois une grosse différence entre participer et performer, ce que je veux faire la prochaine fois. »

« Kim et Courtney sont mes coéquipières, mais aussi parmi les meilleures patineuses au monde, a-t-elle indiqué. J’ai un gros travail mental à faire pour ne pas les voir comme supérieures à moi. Cette nouvelle approche explique pourquoi ça s’est bien passé dans mes dépassements. »

Sarault a mis la main sur le bronze alors que Boutin a terminé au cinquième rang. L’Ontarienne Renee Steenge a remporté l’or.

Blais souhaite terminer dans le top 10 du classement cumulatif de la Coupe du monde sur 1500 m. 

« J’ai terminé neuvième en 2020 et je me suis depuis améliorée, a-t-elle indiqué. Ça va être un gros défi, mais je pourrai peut-être terminer sur le podium dans une épreuve individuelle pour la première fois de ma carrière. En cette première année d’un nouveau cycle olympique, la priorité est toutefois de déterminer ce que je dois améliorer pour être compétitive en 2026. »

Le bronze pour Migner 

Derrière les Olympiens Pascal Dion et Steven Dubois, Alexandre Migner s’est emparé du bronze au 1500 m. 

« Mon objectif en fin de semaine est de terminer dans le top 8 au cumulatif pour mériter ma place sur l’équipe nationale, a raconté le patineur de Sainte-Julie, qui fait ses classes au même club où Charles Hamelin a fait ses débuts. Ça part bien et qui sait, je pourrai peut-être terminer dans le top 6 et mériter une place en Coupe du monde. »

Malgré cette surprise au 1500 m, Migner ne change pas son plan de match. « Je ne me mets pas plus de pression et mes objectifs restent les mêmes. Je ne ressens pas plus de pression. » 

Kim Boutin et sa « petite sœur » sur le podium 

Il s’agit d’une première médaille aux rangs seniors pour Ann-Sophie Bachand


Kim Boutin à l’entraînement en vue du championnat canadien, jeudi.

Photo Stevens LeBlanc

Kim Boutin à l’entraînement en vue du championnat canadien, jeudi.

Le club de Sherbrooke était à l’honneur sur le podium du 500 m courte piste après les gains de Kim Boutin et Ann-Sophie Bachand.

La grande favorite Kim Boutin a remporté l’or sans surprise même si sa victoire n’a pas été facile, et Ann-Sophie Bachand a signé son premier podium en carrière aux nationaux seniors en recevant le bronze.

Contente de sa victoire, Boutin savourait aussi pleinement le succès de Bachand, qu’elle appelait sa petite sœur, jeudi, à l’aube du coup d’envoi des épreuves de courte piste.

« C’est super le fun pour le club de Sherbrooke, a souligné Boutin. Je suis contente qu’il y ait de la relève et que le club de Sherbrooke continue de développer de bons athlètes. On vient de vivre un beau moment. J’ai hâte de partager plus de temps avec Ann-Sophie si elle réussit à se qualifier dans le top 6 ou le top 8 au classement cumulatif. »

Bachand était radieuse au terme de sa prestation, elle qui avait chuté en demi-finale du 1500 m. 

« Je l’adore, Kim, et elle est tellement un bel exemple, a exprimé la double médaillée des derniers mondiaux juniors (or au relais et argent au 500 m). Je suis encore plus contente de partager le podium avec Kim. Elle m’a tellement bien accueillie il y a trois ans quand je suis arrivée avec l’équipe NextGen. Je me souviens d’avoir été l’encourager lors des essais olympiques de 2018. »

Était-elle surprise de sa médaille de bronze ? 

« C’était mon objectif avant le championnat, mais est-ce que j’y croyais vraiment ? se questionnait Bachand. C’est un bel accomplissement. Je me sentais à la bonne place mentalement et j’ai été agressive. »

Dépassement au dernier virage

Habituée de tirer le train, Boutin s’est retrouvée en deuxième place avant d’exploser dans le dernier virage pour dépasser Rikki Doak et l’emporter. 

« Je n’aurais pas osé un tel dépassement dans le passé, a-t-elle indiqué. Parce que je me retrouve souvent en avant, je n’ai pas souvent l’habitude de tenter des dépassements au 500 m. C’est une de mes bêtes noires. »

« Mon objectif en fin de semaine est de rouler avec confiance même si je ne suis pas au meilleur de ma forme, puisque l’objectif est d’être au sommet dans deux semaines à la Coupe du monde, a-t-elle expliqué. Je dois continuer de travailler mon endurance physique et mentale. »

Rôles inversés

Deuxième au 1500 m derrière Pascal Dion, Steven Dubois a devancé son ancien colocataire sur 500 m. 

« J’ai été surpris d’avoir d’aussi bonnes jambes, a-t-il avoué. Je suis vraiment content d’avoir gagné. Ça enlève le stress, comment je me sentais avant le championnat. Ce fut plus long de me sentir très bien cette semaine, mais les doutes sont partis. »

Dion était lui aussi satisfait de sa première journée de travail. 

« Ça fait du bien de connaître un bon départ, a-t-il mentionné. Les jambes sont là et j’ai connu d’excellentes courses. Au 500 m, j’ai perdu de la vitesse quand Jordan [Pierre-Gilles] a chuté devant moi. La première place était inatteignable et je me suis concentré à conserver ma deuxième place. »



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