L’Iran prêt à « jouer un rôle » pour mettre fin à la guerre
« L’Iran soutient toute initiative conduisant à un cessez-le-feu et à une paix entre la Russie et l’Ukraine basée sur le dialogue, et il est prêt à jouer un rôle pour mettre fin à la guerre », a déclaré mercredi Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale, lors d’une visite à Téhéran de son homologue russe, Nikolaï Patrouchev.
La Russie et l’Iran, confrontés à un isolement croissant du fait des sanctions occidentales, tentent de resserrer leurs liens. Kiev et ses alliés occidentaux accusent par ailleurs Moscou d’avoir utilisé des drones iraniens pour bombarder des infrastructures civiles, notamment des centrales électriques. Téhéran a reconnu pour la première fois samedi en avoir fourni à la Russie, mais avant l’invasion du 24 février.
Selon le service de presse du Conseil de sécurité russe, MM. Patrouchev et Shamkhani « ont examiné en détail la coopération bilatérale dans le domaine du maintien de l’ordre, y compris la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme. En outre, ils ont discuté des mesures visant à faire face à l’ingérence des services spéciaux occidentaux dans les affaires intérieures des deux pays ». D’autre part, « un échange de points de vues a également eu lieu sur toute une série de problèmes internationaux, notamment la situation en Ukraine et au Proche-Orient », ajoute-t-il.
D’après Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne qui s’exprime sur Twitter, « Le Kremlin est épuisé. Les ressources de la Russie sont proches de la limite (…) M. Patrouchev cherche à Téhéran un moyen de poursuivre la guerre, d’obtenir des missiles/drones, de remédier à son manque de missiles. C’est maintenant le moment idéal pour doubler l’aide à l’Ukraine ».
Nikolaï Patrouchev, secrétaire du conseil de sécurité russe, s’est entretenu mercredi à Téhéran avec son homologue iranien, Ali Shamkhani, au sujet de la situation en Ukraine, de la coopération en matière de sécurité et de la lutte contre les « ingérences occidentales » dans leurs affaires intérieures, rapporte l’agence TASS. « Le potentiel économique du développement de relations commerciales entre la Russie et l’Iran face à la pression des sanctions occidentales a également été souligné », ajoute l’agence, sans plus de précisions, citant un compte rendu du service de presse du conseil de sécurité russe.