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désormais les malades peuvent suivre l’avancée de la cicatrisation de leurs plaies

désormais les malades peuvent suivre l'avancée de la cicatrisation de leurs plaies


Avoir une blessure qui ne guérit pas, c’est la plaie. Cela touche plus de deux millions de personnes et coûte près de trois milliards d’euros aux Français en consultations et soins, et la tension hospitalière, elle, est de plus en plus forte. C’est par ce constat que Matis Ringdal, biologiste de formation, a décidé de lancer en 2019 Pixacare, un outil pour faciliter le suivi des plaies chroniques pour les professionnels. Au micro de La France bouge, il est venu expliquer le principe de son innovation. « L’idée est venue lors d’un hackathon santé, c’est-à-dire un concours d’innovation qui réunissait des professionnels de santé, pour permettre d’apporter des solutions à des problématiques rencontrées dans le milieu », commence-t-il par expliquer.

Un meilleur suivi des patients par les professionnels

Le principe : utiliser son smartphone comme outil médical. Les médecins vont pouvoir prendre en photos les plaies, remplir certaines informations et grâce à un algorithme, générer de nouvelles informations sur les plaies pour un suivi complet. Au-delà de mieux connaître le dossier d’un patient, avoir ces informations sur une même application permet d’éviter des complications. 

« Vous allez avoir un médecin hospitalier, vous allez ensuite avoir un chirurgien. Vous allez aussi ensuite avoir des infirmiers à domicile. Ce suivi n’est pas standardisé, il n’est pas structuré. Donc avec cet outil, tous les professionnels de santé vont pouvoir suivre l’évolution de la cicatrice et donc réagir dès qu’ils voient par exemple une infection, dès qu’ils voient une complication et permettre, par exemple une collaboration entre la Ville et l’hôpital », détaille le PDG de Pixacare.

Et une meilleure connaissance des blessures

Selon le biologiste, il est compliqué de calculer la taille d’une plaie et donc les risques potentiels. « On a développé des algorithmes qui permettent, à partir de la photo, de la plaie et d’une technologie brevetée qui permet notamment de normaliser l’image, de faire en sorte que dès qu’on prend la photo de la plaie, on calcule automatiquement sa taille et on décrit automatiquement son contenu. »

Cette technologie est déjà utilisée dans vingt établissements de santé, dont cinq centres hospitaliers universitaires prestigieux comme le CHU de Lille, le CHU de Brest ou les hôpitaux de Strasbourg, qui l’utilisent notamment pour gagner du temps médical. « On a déjà fait une première publication scientifique qui démontre que le temps est réduit à trois minutes par consultation, donc les médecins peuvent faire plus de 20 consultations par jour. Ça peut représenter, pour certains chirurgiens notamment, plus d’une heure de gain de temps par jour », révèle Matis Ringdal.

De plus, la photothèque constituée pourra devenir avec le temps un véritable outil pour le développement des connaissances sur le suivi des plaies et la formation des futurs médecins.

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