Le ministère serbe de l’Intérieur avait interdit la marche mardi, invoquant des raisons de sécurité.
Braver l’interdit. Des milliers de membres de la communauté LGBTQ ont défilé samedi à Belgrade sous haute protection policière malgré l’interdiction de cette marche de l’Europride par les autorités, qui ont interpellé une trentaine de personnes.
Le défilé, censé être le point d’orgue de cet événement paneuropéen qui se déroule chaque année dans une ville différente, s’est déroulé sans incident notable. Mais selon les médias locaux, des heurts ont opposé des contre-manifestants à des policiers.
« Nous nous battons pour l’avenir de ce pays »
Le ministère serbe de l’Intérieur avait interdit la marche mardi, invoquant des raisons de sécurité alors que des groupes d’extrême droite menaçaient d’organiser leurs propres manifestations après une série de contre-Pride dans la capitale.
« J’ai été à plusieurs Prides mais celle-ci est légèrement plus stressante que les autres », a déclaré à l’AFP Yasmin Benoit, mannequin et activiste. « Je suis du Royaume-Uni où tout le monde est plus solidaire et où c’est plus commercial (…) Mais ici, c’est vraiment ce que doit être une Pride », a-t-elle ajouté, en référence au combat sociétal aux origines du mouvement.
« Nous nous battons pour l’avenir de ce pays », a résumé Luka, un manifestant serbe.
Malgré l’interdiction, les manifestants ont pu parcourir quelques centaines de mètres sous la pluie, entre le Conseil constitutionnel et un parc proche, soit un trajet très raccourci par rapport à la marche des fiertés initialement prévue.
La police mobilisée
D’importantes forces de police anti-émeutes ont été déployées aux abords du rassemblement et repoussaient des petits groupes de contre-manifestants brandissant croix et insignes religieux, selon des journalistes de l’AFP.
Le ministère de l’Intérieur avait également banni toute contre-manifestation mais dans des forums de discussion d’extrême-droite, des usagers avaient promis de protester contre la Pride.