Pour les 3 000 âmes de la communauté juive-marocaine, c’est une véritable révolution. Début novembre, un dahir (décret) relatif à l’organisation de cette communauté a été publié au Bulletin officiel. Il prévoit notamment la création d’un dispositif composé de trois instances : le Conseil national de la communauté juive marocaine, la Commission des Juifs marocains de l’étranger et la Fondation du judaïsme marocain.
Sur le fond, il s’agit d’ériger un système centralisé, « une architecture conforme aux attentes de la communauté, qui a d’ailleurs été largement consultée », abonde Serge Berdugo, secrétaire général du Conseil des communautés israélites du Maroc.
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Au royaume, les institutions juives avaient besoin d’un petit rafraîchissement. Et pour cause, leur dernière réorganisation en date remonte à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en 1945, sous le règne du roi Mohammed V. Quant à ses représentants, ils n’ont pas été renouvelés depuis 1969. Bien évidemment, au fil du temps, ceux qui sont décédés ont été remplacés sur la base de la simple cooptation.