Le décryptage de JA – Dimanche 13 mars 2016, la plage de la station balnéaire de Grand-Bassam est bondée. Il fait beau, et, comme chaque week-end, de nombreux Abidjanais ont choisi de passer la journée au bord de la mer. Il est environ 13 heures lorsque trois hommes armés débarquent sur la plage et tirent sur tous ceux qui croisent leur chemin, notamment à l’hôtel Étoile du Sud. Le bilan est de 19 morts et de 33 blessés. C’est la première attaque terroriste sur le sol ivoirien, le choc est grand au sein de la population.
Les forces spéciales interviennent, les assaillants sont tués. Trois soldats : Moussa Abassi Ouattara, Ahmed Diomandé et Gervais Kouadio N’Guessan, perdront également la vie lors de cet assaut. Alassane Ouattara décrète un deuil national de trois jours. Dans un communiqué, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) revendique l’attaque et salue l’action de ses hommes.
En partenariat avec plusieurs agences de renseignement, dont celles des pays voisins, les enquêteurs ivoiriens identifient rapidement les terroristes présumés et certains de leurs complices, puis retracent leurs préparatifs. L’instruction, elle, sera longue. Six ans et demi plus tard, ce 30 novembre, le procès de cet attentat doit s’ouvrir à Abidjan.