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ces initiatives qui montent pour un gaming plus inclusif

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Diana Arielle Folly jouant à Brawl Stars, un jeu d’arène multijoueur sur mobile, à Abidjan, en octobre 2022.

Lorsqu’elle est assise à son bureau du consulat des Seychelles, à Abidjan, Diana Arielle Folly est une assistante comptable modèle. Mais dès qu’elle a une minute de pause, la vingtenaire s’éclipse dans une salle vide ou sur une terrasse pour s’adonner à sa passion : Brawl Stars, un jeu d’arène multijoueur sur mobile qu’elle a découvert il y a deux ans. Elle y excelle, au point d’avoir créé en novembre 2021 un club de passionnés, composé d’une trentaine de jeunes de 12 à 20 ans. Diana Arielle Folly est la doyenne… et la seule femme.

« Au début, il a fallu que je les cadre un peu, reconnaît la jeune femme avec un petit rire. Mais maintenant, ils me respectent pour mes performances. » Tous les vendredis, les joueurs se retrouvent en ligne pour s’entraîner, échanger des conseils et améliorer leurs statistiques. Ils ont un objectif : briller au prochain Festival de l’électronique et du jeu vidéo d’Abidjan (FEJA), un important salon qui se tiendra fin novembre dans la capitale économique ivoirienne et au cours duquel auront lieu plusieurs tournois d’e-sport.

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Hors de ces bulles, difficile pour les femmes et les personnes non blanches d’assumer leur identité en ligne. Diana Arielle Folly, qui s’est mise au jeu vidéo après que son père lui a acheté une console « pour qu’[elle] reste à la maison et ne traîne pas avec des garçons », en a tôt fait l’expérience. A l’adolescence, elle se lance dans le monde virtuel Habbo et découvre vite que son profil détonne.

« Quand tu dis que tu es une fille, l’attitude des autres joueurs change tout de suite. Et une fille noire, en plus ! Quand on me demandait d’où je venais et que je répondais que j’étais ouest-africaine, on me bloquait sans arrêt. Alors j’ai fini par mentir et prétendre que j’étais française », précise-t-elle.

« La toxicité est banalisée »

Beaucoup, en ligne, ont recours aux mêmes parades pour garantir leur tranquillité : choisir un homme blanc pour avatar, se genrer au masculin, éteindre la caméra, étouffer un accent ou couper le micro… Car le double phénomène du sexisme et du racisme reste extrêmement répandu dans l’univers geek, sur les chats des jeux vidéo en ligne, dans les sessions de streaming, sur YouTube et les réseaux sociaux.

« De manière générale, la toxicité est banalisée dans les jeux vidéo, résume Jennifer Lufau, gameuse française d’origine togolaise. On a cette image très répandue, notamment dans les jeux multijoueurs, du “hardcore gamer”, celui qui rage, qui hurle, qui insulte son adversaire… Et cette violence s’inscrit bien souvent dans des rapports structurels de domination. Allez voir ce qui se passe sur Twitch quand intervient une personne noire, une femme ou les deux : elles reçoivent immédiatement une vague de commentaires haineux. Notre présence dérange et on nous le fait sentir. »

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