« Il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne. » Céline Quatennens a dénoncé mercredi les « colères » et les « violences physiques et morales » de son époux, le député de La France insoumise Adrien Quatennens.
Dans un communiqué dont l’authenticité a été confirmée à l’Agence France-Presse (AFP) par son avocat, celle-ci affirme : « Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. » « Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière », précise Céline Quatennens.
Adrien Quatennens, qui a reconnu le 18 septembre des violences à l’encontre de son épouse dans un communiqué et n’a plus siégé à l’Assemblée nationale depuis, doit être entendu le 13 décembre à huis clos par un procureur dans une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, parfois dite « plaider-coupable »).
Adrien Quatennens prépare son retour à l’Assemblée
« Face aux déclarations de M. Quatennens arguant médiatiquement “d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle”, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers », a développé Céline Quatennens. Dénonçant « une version très personnelle », elle assure prendre la parole « contre son gré » mais pour « rééquilibrer les choses ».
Dans un long communiqué, rendu public le 18 septembre, l’élu évoquait notamment « des disputes » depuis l’annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant lui avoir « saisi le poignet » au cours de l’une d’elles. Il admettait aussi lui avoir « donné une gifle », il y a « un an », « dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle ».
En retrait de sa fonction de coordinateur politique de La France insoumise depuis cette date, le député a fait savoir à son entourage mi-novembre qu’il souhaitait reprendre sa place sur les bancs de l’Assemblée, maintenant que son congé maladie est terminé. Le mouvement travaille depuis « collectivement » aux « modalités de son retour », sur le principe duquel le groupe s’est mis d’accord, malgré les pressions d’autres partis politiques et d’associations féministes.