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Ce samedi se tient le congrès du Rassemblement national qui doit introniser le nouveau chef du parti. Mais l’événement promet d’être perturbé par la récente polémique née des propos à caractère raciste tenus par l’élu Grégoire de Fournas à l’Assemblée. Le RN comptait pourtant sur ce congrès pour acter sa normalisation.
L’affaire Grégoire de Fournas tombe au pire des moments pour le Rassemblement national. L’exclusion temporaire de ce député, sanctionné pour avoir tenu des propos à caractère raciste dans l’hémicycle, intervient alors que le parti s’apprête ce samedi à introniser son nouveau chef lors d’un congrès à Paris.
Le RN espérait profiter de l’occasion pour démontrer sa « maturité démocratique » grâce au scrutin interne visant à départager Jordan Bardella et Louis Aliot. Mais cette grand-messe du parti à la flamme s’annonce d’ores et déjà parasité par les propos tenus par Grégoire de Fournas. Ce congrès devait pourtant symboliser la stratégie de normalisation et de respectabilité déjà mise en place depuis plusieurs mois à l’Assemblée.
Jordan Bardella, ultra favori
Ce samedi à 11h25, Marine Le Pen dévoilera les résultats de la consultation interne. La fin d’un faux suspense, puisque Jordan Bardella va très probablement devenir le prochain président du parti, le premier à ne pas porter le nom Le Pen. Son entourage espère le voir recueillir au moins 70% des voix.
Une victoire très large face à son adversaire Louis Aliot permettrait à l’eurodéputé de 27 ans d’acquérir la légitimité nécessaire à la mise en place du projet ambitieux qu’il porte pour le mouvement. À commencer, par la création d’une école pour former les cadres du RN. Avec l’objectif de renforcer l’implantation locale du parti tout en le rapprochant de l’accession au pouvoir à l’échelle nationale.