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Au Maroc, Aziz Akhannouch présente un budget taillé pour les grandes entreprises

Au Maroc, Aziz Akhannouch présente un budget taillé pour les grandes entreprises


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Manifestation contre l’augmentation du coût de la vie devant le Parlement marocain, en février 2020, à Rabat.

Au Maroc, la taxe sur les superprofits ne verra pas le jour. L’idée avait pourtant fait son chemin dans ce pays du Maghreb fortement ébranlé par les répercussions mondiales liées à la guerre en Ukraine. Réclamée par l’opposition, évoquée par plusieurs ministres après l’appel du secrétaire général de l’ONU, en août, à taxer les bénéfices « scandaleux » réalisés par les majors de l’énergie à la faveur de l’inflation, la mesure a finalement été enterrée. Elle ne figure pas dans le projet de loi de finances (PLF) 2023 adopté le 19 octobre en conseil de gouvernement et actuellement débattu au Parlement.

Globalement, cette première feuille de route du gouvernement dirigé par l’homme d’affaires Aziz Akhannouch – investi le 7 octobre 2021 – est critiquée par les partis d’opposition et les syndicats pour son manque d’engagement en faveur du pouvoir d’achat des Marocains, à l’heure où la hausse des prix (+8 % en un an), pénalise fortement les classes populaires et aggrave les inégalités sociales. Elle vient aussi raviver le procès contre le gouvernement de favoriser l’élite économique et d’incarner la collusion entre pouvoir politique et monde des affaires.

« Droite libérale »

« Imposer aux distributeurs d’hydrocarbures, mais aussi aux banques ou aux assurances, de partager leurs gains exceptionnels avec la collectivité, comme certains pays l’ont fait, aurait été un signal fort de solidarité à la population », défend Abdeslam Seddiki, membre du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ancien ministre de l’emploi. « Mais nous avons un gouvernement de droite libérale qui mène une politique libérale. Son appartenance de classe fait qu’il ne peut pas aller à l’encontre de ses intérêts », regrette-t-il.

« Aucun amendement de l’opposition pour réduire l’impact de la hausse des prix et faire contribuer les gagnants de la crise n’a été accepté, c’est inédit », déplore à son tour Mustapha Ibrahimi, député du Parti de la justice et du développement (PJD), qui pointe les « conflits d’intérêts » au sein de l’exécutif. Aziz Akhannouch, notamment, première fortune privée du pays selon le magazine Forbes et actionnaire principal d’Afriquia, leader sur le marché local des hydrocarbures avec Total et Shell, est accusé par ses détracteurs de profiter de l’explosion des prix à la pompe.

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