Evgueni Prigojine, fondateur et dirigeant de Groupe Wagner, compagnie militaire privée, a nié mardi toute implication de sa société dans l’exécution brutale d’un membre présumé de son organisation accusé de désertion en Ukraine, après l’avoir pourtant saluée dans un premier temps. L’affaire a débuté avec la publication d’une vidéo, relayée par des comptes proches de Groupe Wagner sur les réseaux sociaux, d’un homme accusé de s’être rendu aux forces ukrainiennes avant d’être repris par les Russes. On y voit cet homme, qui se présente comme Evgueni Noujine, être tué d’une manière particulièrement brutale, le crâne frappé avec une masse.
Dans un premier message publié dimanche, Evgueni Prigojine, homme d’affaires proche du Kremlin, avait salué un « magnifique travail », qualifiant l’homme tué de « chien ». Mais dans un nouveau communiqué paru mardi, M. Prigojine nie toute implication de son groupe dans l’exécution et désigne les services secrets américains comme responsables, sans étayer ses accusations. « Cela est dans les cordes des services de renseignement américains, qui enlèvent les gens, y compris des citoyens russes, à travers le monde », déclare M. Prigojine, qui appelle les procureurs russes à ouvrir une enquête. Il ajoute :
Les employés de Wagner se distinguent par leur excellente discipline et leur strict respect des normes internationales et des règles de comportement social globalement acceptées.