Des « solutions nouvelles » doivent être trouvées pour la Minusma, la mission de maintien de la paix au Mali, a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, jeudi 22 septembre lors d’une réunion sur le Sahel en marge de l’assemblée générale des Nations unies. « A la demande du Conseil de sécurité, une revue d’ensemble du rôle de la Minusma est en cours. A la lumière des changements survenus dans le pays et des défis qui persistent en dépit des efforts collectifs, des solutions nouvelles s’imposent, a-t-il indiqué. Je formulerai des propositions en ce sens dans les mois à venir. »
En juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé d’un an la Minusma, jusqu’au 30 juin 2023, mais pour la première fois sans le soutien aérien de la France, qui s’est totalement retirée du Mali en août. La décision, qui prévoit un maintien des effectifs actuels (13 289 militaires et 1 920 policiers), demandait également au secrétaire général de présenter d’ici à janvier un rapport pour éventuellement adapter le format de la Minusma et l’évolution de ses relations avec la junte militaire au pouvoir.
De manière plus générale, Antonio Guterres s’est inquiété jeudi de « l’insécurité » et de « l’instabilité » au Sahel. « Soyons clairs : la crise sécuritaire au Sahel représente une menace mondiale, a-t-il déclaré. Si rien n’est fait, les effets du terrorisme, de l’extrémisme violent et du crime organisé seront ressentis bien au-delà de la région et du continent africain. » « Les rapports faisant état de graves violations des droits humains commises par des groupes armés non étatiques, mais aussi parfois par certaines forces de sécurité, sont très préoccupants », a ajouté le secrétaire général de l’ONU.
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