Charles Ollivon n’est pas un bleu chez les Bleus. International depuis 2014, sélectionné à vingt-cinq reprises, le troisième-ligne de 29 ans fait partie des « anciens » du groupe France. Pourtant, il reconnaît avoir eu « des frissons » au moment d’entrer sur la pelouse du Stade de France, le 5 novembre, pour affronter – et battre (30-29) – l’Australie. Il pourrait en avoir d’autres, samedi 12 novembre à 21 heures, au stade Vélodrome de Marseille, avant de ferrailler contre l’Afrique du Sud, championne du monde en titre.
Si les feux d’artifice, les jeux de lumière et la musique accompagnant la sortie des vestiaires ont de quoi faire frémir un rugbyman de 1,99 mètre et 114 kilos, ils n’expliquent pas tout de l’émotion de Charles Ollivon. Victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche en juin 2021, le Toulonnais faisait, à Saint-Denis (Seine-Seine-Denis), un retour remarqué dans le XV de France « premium ». Eloigné des terrains jusqu’en mars, il n’a retrouvé les Bleus que l’été suivant, lors d’une tournée au Japon où le sélectionneur, Fabien Galthié, avait convié nombre de seconds couteaux pour laisser ses plus fines lames au repos.
« Le Grand Charles » n’a ainsi participé qu’à la marge à la période parfaite des Bleus, une série – en cours – de onze succès. Surtout, c’est de loin qu’il a assisté, en mars, au Grand Chelem, le premier trophée des Français depuis douze ans. « Il a préféré prendre un peu de recul. Il prenait régulièrement des nouvelles durant le Tournoi, mais c’était dur pour lui de s’immiscer là-dedans alors que les mecs vivent quelque chose d’énorme », raconte l’ailier Gabin Villière, son partenaire en sélection et en club.
« Se faire les croisés, c’est ce qu’il y a de plus compliqué »
Passé juste à côté de la gloire, Charles Ollivon a aussi perdu au passage le capitanat de l’équipe de France, confié à Antoine Dupont. Et lors de l’actuelle tournée d’automne, le rugbyman, qui a reculé dans la hiérarchie de la troisième ligne tricolore, doit avant tout sa place dans le XV de départ à l’absence sur blessure de François Cros, qui a enchaîné les matchs et les victoires avec ses compères Grégory Alldritt et Anthony Jelonch. D’autant qu’à un an de la Coupe du monde en France, Fabien Galthié semble de moins en moins enclin à modifier son équipe type. Face à l’Afrique du Sud, le sélectionneur a d’ailleurs reconduit les titulaires du match contre l’Australie.
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Pendant que ses partenaires de l’équipe de France récoltaient des lauriers, Charles Ollivon a travaillé, et travaillé dur. « Se faire les croisés, c’est ce qu’il y a de plus compliqué, estime Gabin Villière. Mais Charles a eu une grosse force mentale et a bossé fort pour revenir le plus vite possible au haut niveau. Il n’a jamais baissé les bras. »
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