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à Rennes, le Parti socialiste veut entretenir l’alliance des gauches

à Rennes, le Parti socialiste veut entretenir l’alliance des gauches


Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, au siège de la fédération des socialistes d’Ille-et-Vilaine, à Rennes, le 18 septembre 2022.

Sur le mur de la fédération du Parti socialiste (PS) d’Ille-et-Vilaine, l’affiche d’une rose multicolore a remplacé celles des campagnes électorales passées. Il ne reste plus qu’un poster de François Mitterrand et la propagande de la première victoire d’Edmond Hervé, maire de Rennes de 1977 à 2008. Le portrait de François Hollande, estampillé du slogan « Le changement, c’est maintenant », a été remisé dans un angle du local. Tout un symbole. Dans cette fédération habituée à empiler les succès électoraux et à dicter le rythme de la vie politique locale depuis des décennies, les militants revendiquent « un nécessaire changement de logiciel et de stratégie ».

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A l’aube du congrès de Marseille, qui se tiendra à la fin de janvier, les socialistes locaux défendent Olivier Faure et la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). « Cette stratégie d’union était nécessaire et attendue. Il n’y avait pas d’alternative. Sans alliance, le Parti socialiste aurait disparu, malgré ses incarnations locales », diagnostique Christophe Fouillère, premier secrétaire fédéral du Parti socialiste d’Ille-et-Vilaine.

Ici, il n’y a plus personne pour défendre la campagne d’Anne Hidalgo et son « équipe de France » des maires, dont faisait partie Nathalie Appéré, premier édile de la capitale bretonne depuis 2014. Au fil de la campagne présidentielle, cette dernière a pris ses distances avec Mme Hidalgo, qui a convaincu seulement 3,01 % des votants rennais au premier tour de la présidentielle, le 10 avril. Dès le lendemain, Mme Appéré a d’ailleurs appelé à l’union des gauches pour les campagnes législatives de juin.

« Nous nous entendons parfaitement »

Habitués à faire équipe avec le Parti communiste français, les socialistes locaux ont aussi validé l’alliance avec Europe Ecologie-Les Verts comme une évidence. A Rennes et dans son agglomération, ils partagent le pouvoir sans heurt majeur depuis 2014. Cette collaboration coïncide avec la mue de la social-démocratie bretonne en une social-écologie, défendue par Nathalie Appéré. Une posture « pragmatique », selon Matthieu Theurier, vice-président de Rennes Métropole chargé des transports et porte-parole des écologistes rennais : « Depuis quinze ans, nous gagnons des voix quand le PS en perd. Ce parti s’est ajusté à la demande des électeurs et des citoyens. »

Tandis que 36,31 % des électeurs rennais ont plébiscité la candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, le PS local s’est aussi résolu à une alliance avec La France insoumise (LFI), pourtant peu représentée dans les collectivités locales, mais dont la force militante s’avère dynamique. « Notre score a été un choc, mais a permis le rapprochement avec LFI. Jusqu’alors, on ne se parlait pas. On se regardait avec un œil suspicieux », se souvient Mickaël Bouloux, député (PS) de la 8e circonscription d’Ille-et-Vilaine. Grâce à l’accord de la Nupes, cet ingénieur a battu le premier questeur de l’Assemblée nationale, le macroniste Florian Bachelier.

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