Après le refus de l’Italie d’accueillir les 230 migrants de l’Ocean Viking, la France durcit les contrôle de ses frontières. 500 policiers ont été déployés le long du confin comme à Modane, première gare française pour les trains italiens qui vont à Paris.
La France maintient la pression après le refus de l’Italie d’accueillir les 230 migrants de l’Ocean Viking. Elle demande à l’Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner, signe que les relations franco-italiennes sont tendues depuis que le navire a accosté à Toulon vendredi. Les contrôles aux frontières ont été durcis en France. 500 policiers ont été déployés le long du confin comme à Modane, première gare française pour les trains italiens qui vont à Paris.
Une équipe mobilisée
À 17h50, la nuit est déjà tombée sur la gare. Ce TGV italien vient de passer la frontière. Il arrive de Turin. Il est l’un des cinq trains à grande vitesse que les policiers contrôlent tous les jours. Ce soir, dix agents sont prêts sur le quai. « Il y a deux groupes l’un à l’en-tête du train et l’autre à la sortie du train. Il y a deux groupes également à quai qui permettent de sécuriser le quai afin que personne ne descendent du train », explique le capitaine Cyriaque Soulas, chef du service général à Modane.
Il dispose désormais de quatre personnes, en plus des agents de la brigade des chemins de fer de Lyon. Le contrôle est plus minutieux que d’habitude. « On contrôle absolument toutes les toilettes, tous les recoins du train et parfois vous constaterez que certains s’endorment en voyant la police. Très souvent, ce sont des gens qui cherchent à éviter notre contrôle », poursuit-il.
Contrôle strict des documents d’identité
Le train est plein. Le contrôle des documents d’identité dure environ un quart d’heure. Ce jour-là, une personne n’a pas de papiers en règle. « Il s’agit d’un Macédonien sans document qui va faire l’objet d’une mesure de refus d’entrer, notification du formulaire et il sera reconduit en Italie », raconte Cyriaque Soulas.
Comme ce jeune homme de 20 ans, ils sont plusieurs à être refoulés chaque jour, mais les autorités ne donnent aucun chiffre.