A la tribune des Nations unies, le premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a accusé jeudi 22 septembre, l’Azerbaïdjan d’avoir commis des « atrocités innommables » une semaine après de violents combats entre les deux pays rivaux. Il a évoqué notamment la mutilation de corps.
« Il y a des preuves de cas de torture, de mutilations de soldats capturés ou déjà morts, d’assassinats extrajudiciaires et de mauvais traitements de prisonniers de guerre, ainsi que de traitements dégradants de corps », a affirmé le premier ministre devant l’Assemblée générale de l’ONU qui se tient cette semaine à New York. Il a précisé que « le corps d’une militaire avait été mutilé et pris en vidéo par des soldats azerbaïdjanais ».
Plus de 7 600 personnes déplacées
Présent dans la salle, le ministre des affaires étrangères azerbaïdjanais, Djeyhoun Baïramov, qui doit s’adresser à l’assemblée ce week-end, a écouté impassible.
Des affrontements meurtriers, faisant près de 300 morts, ont éclaté le 13 septembre à la frontière entre les deux pays, qui se rejettent mutuellement la responsabilité des combats, les plus violents depuis la guerre en 2020. Le calme est revenu ces derniers jours, mais la situation reste tendue entre les ex-républiques soviétiques rivales.
Le premier ministre arménien a également accusé Bakou d’avoir bombardé des infrastructures civiles, forçant le déplacement de plus de 7 600 personnes, en violation de « la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Arménie ».